mercredi 4 janvier 2012

Un bras contre un kayak

Nous nous levons tôt pour avoir le temps d’aller faire quelques courses avant de naviguer jusqu’à Saint-François. Nous traversons la rade en annexe pour nous rendre au marché couvert.
Les prix nous semblent plus élevés qu’en Martinique, mais l’ambiance est y tout aussi colorée. Les commerçants, des femmes principalement, nous accueillent presque toutes avec des « mes chéris », « mes doudous » ou des « mes trésors ».
Comme à l’accoutumée, les enfants se voient offrir régulièrement des fruits et peuvent goûter à de nouvelles sortes de bananes que nous ne connaissions pas encore.


Après un passage à la marina pour saluer Elysée et Sophie qui redescendent avec leurs amis vers la Martinique, nous levons l’ancre en milieu de matinée pour nous diriger vers Saint-François. Les parents de Céline ont loué un appartement pour deux semaines dans cette ville et nous espérons pouvoir mouiller à l’entrée de la marina.
Il y a un mouillage possible mais il ne semble pas très large. S’il y a déjà quelques bateaux, il sera peut-être trop encombré pour que nous nous y arrêtions. Nous devrons alors nous rabattre sur la marina, avec son lot de désagréments (chaleur, pas de baignade du bateau, etc.).


Le chenal d’accès à Saint-François est assez impressionnant avec un peu de houle car il est étroit, les vagues brisent de chaque côté et déroulent au centre en faisant partir le bateau dans des surfs qu’il faut maîtriser pour éviter les embardées. Malgré le nombre important de bateaux au mouillage, le lagon est assez grand et nous trouvons le site très joli, avec de belles couleurs turquoises.





Nous descendons ensuite à terre pour aller à l’office de tourisme nous renseigner sur les moyens de transport pour nous rendre à l’aéroport. Comme pour mes parents, nous souhaitons faire la surprise à mes beaux-parents de les accueillir à l’aéroport.
L’entreprise n’est pas si aisée car il n’existe des bus que jusqu’à Pointe-à-Pitre (une heure et demie de trajet pour 35 kilomètres) puis il faut prendre ensuite un taxi jusqu’à l’aéroport. Nous trouvons cela difficilement réalisable et nous mettons à la recherche d’une voiture à louer pour la demi-journée.
Ce n’est pas non plus la solution facile car la location de voiture est difficile en dessous de trois ou quatre jours. De plus, c’est la haute-saison et la plupart des loueurs n’ont plus de véhicule disponible.


Nous avons aussi rendez-vous avec une personne qui vend un kayak d’occasion. Juste avant notre rendez-vous, Elise chute d’un plot en béton et se fait mal au bras. Elle ne peut plus le bouger et nous nous demandons s’il n’y a pas quelque chose de cassé.


Nous honorons tout de même notre rendez-vous et achetons un kayak en très bon état, pouvant sans soucis embarquer les trois enfants. C’est un peu plus cher que ce que nous espérions, mais nous sommes presque à la moitié de notre périple et nous souhaitons que les enfants en profitent durant les mois qui restent.


C’est l’occasion de faire un peu connaissance avec nos vendeurs, Arnaud et Christelle, qui se plient en quatre pour nous aider à trouver un moyen de faire passer une radiographie à Elise. Il se fait tard et tous les centres médicaux sont à présent fermés. La seule solution qui nous reste est l’appel aux pompiers pour la faire transporter à l’hôpital. Nous sommes tout de même assez hésitants et nous décidons d’attendre le lendemain matin, dans l’espoir d’avoir trouvé une voiture à louer pour la journée. Le C.H.U. n’étant pas très éloigné de l’aéroport, nous pourrons faire d’une pierre deux coups...

Nous trouvons finalement une voiture par Arnaud, notre vendeur de kayak, qui connait Jean-Claude, un vendeur de voiture, qui connait Stéphane, un loueur de voiture, qui connait Laurent, un autre loueur de voiture qui a enfin une voiture disponible pour le lendemain!


Nous rentrons au bateau en annexe en tirant le kayak. Julien est assis dessus et a le sourire jusqu’aux oreilles, n’arrêtant pas de répéter « Je suis content. Ah, oui, je suis vraiment content ! ».
La grande blessée

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire