mardi 31 janvier 2012

Petit Havre

Nous commençons l’école et partons en fin de matinée pour Petit Havre, un mouillage à une heure de navigation du Gosier. Il y a du vent et le mouillage, bien que protégé par une barrière de corail, est un peu agité. Cela conviendra pour y rester la journée. Nous sommes sur un bon spot de kite-surf car nous en voyons une dizaine qui navigue dans le lagon. Je les observe, histoire de comprendre un peu mieux comment faire.

Nous avons rendez-vous avec Flavien et Virginie pour déjeuner dans un petit restaurant du bord de plage. Nous avons beau observer la plage, nous n’y voyons pas trace du moindre snack. Nous débarquons en annexe et longeons la plage pour vérifier qu’il n’y a rien derrière la rangée de cocotiers. Quand Flavien nous appelle pour nous dire qu’ils sont arrivés, nous devons nous rendre à l’évidence : ce n’est pas la bonne plage. Le lagon est assez grand et c’est la plage située à l’autre extrémité qui était le lieu de rendez-vous! Le mouillage ne me semble pas évident de l’autre côté et nous demandons à Flavien de venir nous chercher.

Le trajet, bien qu’assez court sera animé car tous les policiers semblent s’être donné rendez-vous sur la route! Nous sommes six dans la petite voiture et préférons essayer d’éviter le passage au poste avant le déjeuner... Je descends une première fois un peu avant une voiture de la maréchaussée garée sur le bord de la route. Après une centaine de mètres à pieds pour passer devant la voiture de police «en règle», je remonte. Près de l’arrivée, une autre voiture de police nous suit, gyrophare allumé. Nous bifurquons. Ce n’était pas pour nous… Je finis les dernières centaines de mètres à pied au grand soulagement de Flavien.

Au restaurant, nous finissons par être affamés car le service est une fois de plus très long. Il y a beaucoup de policiers sur la plage et nous entendons même un hélicoptère faire des rondes au-dessus de nous. Nous apprenons qu’une jeune fille a disparu en mer et les recherches sont en cours.

Nous repartons en fin d’après-midi pour le Gosier, afin de pouvoir mouiller avant la tombée de la nuit.

lundi 30 janvier 2012

Fin janvier au soleil

Après l’école du matin, l’après-midi se partage entre sieste, baignade et dessins-animés (pour Elise).

Nous trouvons depuis quelques semaines que le temps s’est rafraîchit ici. Le soir, les tee-shirts voire les polaires sont de rigueur car nous flirtons avec la vingtaine de degrés. L’eau aussi est plus fraîche et le premier plongeon est plus saisissant qu’auparavant. Nous nous habituons à cette nouvelle fraîcheur nocturne, regrettant presque une petite couette certaines nuits.

Nous apprenons qu’une vague de froid arrive sur la métropole, avec des températures nettement négatives. Nous pensons à tous ceux qui, en métropole, doivent subir ce froid soudain après un hiver très doux. Je sens qu’il va être difficile de nous faire plaindre pour la baisse des températures aux Antilles…

Nous aimons généralement cette période annonciatrice de nos vacances au ski. Cette année, ce ne sera pas le cas. Pour la première fois, nous passons un hiver au soleil, et le seul ski possible serait nautique. Nous nous rattraperons l’année prochaine!

dimanche 29 janvier 2012

Goziéval, le carnaval du Gosier

Tout le monde se lève un peu tard après le coucher tardif de la veille. L’école est efficace ce matin pour les trois enfants alors que les lendemains de fête sont habituellement peu productifs.

La sieste occupe le début de l’après-midi, puis nous allons à terre admirer le carnaval du Gosier. Les rues principales sont interdites à la circulation et nous avons même du mal à nous frayer un chemin parmi la foule pour trouver un lieu d’où observer les formations qui défilent. Nous arrivons finalement à trouver une place à l’endroit où chaque groupe effectue une chorégraphie face au jury.


Ce carnaval est à une autre échelle que celui que nous avons vu à Capesterre. C’est près d’une trentaine de formations que nous voyons défiler et effectuer leurs danses. Certaines sont vraiment impressionnantes par leurs costumes aux plumes exubérantes et d’autres le sont par le nombre de leurs participants qui doit atteindre la centaine. Les rythmes sont entraînants et si le type des instruments varie, les percussions sont omniprésentes dans tous les groupes.






























Nous partons après la tombée de la nuit, avant la fin du défilé. Nous avons adoré ce spectacle haut en couleur. Les enfants se trémoussent encore le long du chemin du retour aux sons de plus en plus étouffés du carnaval que nous quittons.

samedi 28 janvier 2012

Une invitation à dîner… dans une maison!

La journée est en bonne partie occupée par l’école car nous essayons de ne pas prendre de retard sur le programme.


Nous sommes toujours dans une phase où nous n’avons pas de contrainte de navigation ou de déplacement et nous apprécions d’avoir du temps en famille. Nous ressentons l’impact que cette quasi-absence de contrainte de temps a sur les échanges entre chacun de nous. En effet, les enfants se parlent beaucoup plus entre eux par rapport à ce qu’ils faisaient à la maison. Ils discutent aussi plus avec nous et nous sentons bien que nous sommes plus souvent disponibles pour les écouter et dialoguer avec eux.


En fin d’après-midi, nous nous rendons chez Maryline et Erwan, les hôtes de Flavien et Virginie. Ils sont installés depuis près de huit ans en Guadeloupe et possèdent une superbe maison d’architecte avec vue sur la mer.



Un autre couple d’amis est aussi présent à ce dîner et c’est intéressant pour nous de les entendre parler de la Guadeloupe et de la manière de vivre des guadeloupéens, tout du moins du point de vue de métropolitains travaillant sur place. Nous passons une agréable soirée pour cette première invitation sur la terre ferme depuis six mois!
Nous testons un nouveau concept : le «dîner-linge». Il suffit de venir à un dîner avec son linge sale, en exigeant de repartir avec le tout lavé et séché. Nous remercions donc Maryline de sa proposition qui nous a évité une corvée de lessive…

vendredi 27 janvier 2012

Une petite visite sur Kakao

Après une nuit un peu remuante à Sainte-Anne (le mouillage à l’entrée du port de pêche est un peu rouleur), nous partons dès notre petit-déjeuner terminé pour retourner au Gosier. La navigation est plus agréable et plus rapide que celle de l’aller, avec le vent et les vagues dans le dos.

Les parents de Corinne, l’amie de Céline qui assure en métropole la tâche ingrate de gestion de notre courrier et plus globalement des démarches administratives, viennent prendre l’apéritif sur Kakao. Nous avons appris il y a peu qu’ils venaient passer deux semaines de vacances en Guadeloupe et nous les avons contactés pour essayer de les voir. Nous passons finalement l’après-midi ensemble. Ils trouvent le bateau plus grand que ce qu’ils imaginaient. Ils sont aussi impressionnés par la taille du mât, surtout en pensant qu’il est tombé…
Nous passons un très bon après-midi avec Claudette et Maurice. Céline n’aura pas eu la chance d’avoir la visite de son amie, mais aura eu celle de ses parents…


En fin d’après-midi, nous nous rendons au marché nocturne de Gosier. Nous allons bientôt pouvoir écrire un guide des marchés nocturnes et nous devons donner l’impression de passer notre temps à faire des courses comme nous l’a fait remarquer Kapuera, mais nous nous y rendons surtout pour voir des spectacles de chants et de danses qui ont lieu autour du marché. C’est intéressant à entendre et à voir, jusqu’à ce que la nuit tombe et que les organisateurs se rendent compte qu’ils n’ont pas prévu les spots pour éclairer les danseurs et musiciens… Nous n’attendons pas l’arrivée des projecteurs et retournons sur Kakao pour y dîner.

Un voisin de mouillage qui a investit dans l'ancien


jeudi 26 janvier 2012

Joyeux anniversaire Julien!

Après le petit-déjeuner, nous partons pour une courte navigation d’une heure et demie jusqu’à Sainte-Anne, où nous devons retrouver nos amis pour déjeuner. Nous nous retrouvons sur la plage autour des tables d’un petit snack spécialisé en salades nouvellement installé.








Le service est long et l’unique serveur, malgré une grande gentillesse, nous paraît assez peu efficace. Il se donne visiblement du courage en buvant de la bière entre chaque assiette apportée. Nous nous disons qu’il serait temps pour l’établissement de changer de serveur s’ils veulent conserver leurs clients...


Ce dernier est d’origine indienne et à la fin du repas, nous engageons la conversation. Nous apprenons qu’il a une entreprise d’aluminium et qu’il n’est là aujourd’hui que pour donner un coup de main à son amie qui vient d’ouvrir ce snack! Cela explique beaucoup de choses et nous réalisons à quel point les apparences peuvent être trompeuses. C’est une bonne leçon qui confirme que les jugements hâtifs peuvent donner une vision très fausse de la réalité…
François Catherine, le nom du «serveur», nous parle de l’importante communauté indienne en Guadeloupe et nous brosse l’historique de l’arrivée des premiers indiens dans les Antilles. Il nous offre le café, le digestif et même des casquettes pour les enfants. Nous avons aussi gagné l’adresse d’un restaurant antillais tenu par son oncle… à Granville!


En fin de journée, nous nous rendons au marché nocturne de Sainte-Anne. Nous y retrouvons une partie des commerçants du marché nocturne de Saint-François et nous avons aussi la surprise d’y croiser Arnaud, policier à Sainte-Anne, qui nous a vendu le kayak. Il nous propose d’aller un des prochains week-ends découvrir une cascade au cœur de Basse-Terre, qui n’est pas indiquée sur les guides. Nous acceptons avec plaisir en espérant que nous pourrons organiser cette sortie avant notre départ de Guadeloupe.

Nous rentrons au bateau pour le dîner d’anniversaire de Julien qui a aujourd’hui onze ans. Il a reçu toute la journée des appels, SMS, mails, ou cartes électroniques de la famille et de ses amis pour lui souhaiter un bon anniversaire. Cela lui a visiblement fait plaisir de savoir que même à l’autre bout du monde, ceux qui l’aiment pensent à lui. 





Elise a fabriqué une carte sur laquelle est écrit « Je t’aime Julien » et a tenu à offrir à Julien une bande dessinée avec son argent de poche. Clément a fait lui-même et sans aide le paquet cadeau d’un de ses livres qu’il offre à son grand frère. Nous sentons Julien touché par ces cadeaux et par les attentions de son petit frère et sa petite sœur.
Sainte-Anne...

...by night

mercredi 25 janvier 2012

Visite de l’autre côté de l’Atlantique

Nous retrouvons Flavien, Virginie, Maryline et leurs enfants sur la plage de l’îlet Gosier pour un pique-nique. Nous sommes heureux de les retrouver et de voir leurs enfants qui ont bien grandi.


Julien est heureux de pouvoir jouer avec les enfants de Maryline, deux garçons de sept et onze ans. L’après-midi se passe en discussions au bord de la plage pour les parents et les jeunes enfants de Flavien et Virginie, pendant que les cinq autres font la chasse au poulet. De petites poules habitent sur l’îlet et les enfants ont pris au sérieux quand nous avons évoqué le coq au vin que nous comptions faire. Nous devons modérer leurs ardeurs pour que la battue qu’ils organisent ne fasse pas trop de dégâts parmi les malheureuses poules…


En fin d’après-midi, nous passons faire visiter Kakao à tout ce petit monde. Baptiste, Raphaël (les enfants de Maryline), Julien et Clément s’en donnent à cœur joie en plongeant de l’avant du bateau, puis en nageant entre les coques pour remonter par les jupes arrières.
Kakao au mouillage devant Gosier (en arrière-plan le sud de Basse-Terre puis les Saintes)


Nous nous donnons rendez-vous le lendemain midi à Sainte-Anne qui est à vingt minutes de voiture du Gosier et à une heure et demie en voilier…

mardi 24 janvier 2012

L’appel de la mer

Ce matin, les enfants travaillent bien et cela nous rassure sur le fait que ce ne sera pas  forcément la bataille jusqu’à la fin du voyage pour leur faire l’école.


Dans l’après-midi, nous descendons à terre et les garçons s’offrent une baignade improvisée sur la plage. Les consignes étaient que l’eau ne devait pas dépasser les genoux. Ils ont dû tenir au moins dix minutes avant d’être trempés de la tête aux pieds. Julien, prévoyant, avait son maillot de bain, mais Clément est contraint de se baigner en slip, ce qui ne semble pas trop l’émouvoir…
Au départ...

...5 minutes plus tard...

...et 10 minutes après!


L'apprentissage de la frustration