Le dernier rush

Les dernières semaines avant le départ ont été bien chargées et cela explique l'absence de nouvel article sur le blog. Cette dernière semaine a été particulièrement éprouvante pour Céline et moi. Nous nous sommes couchés entre 1h et 3h du matin tous les jours pour arriver à (presque) tout boucler.
Nous sommes désolés pour toutes les personnes que nous devions voir avant de partir, avec qui nous devions passer un peu de temps ou qui nous ont croisés cette dernière semaine et ne nous ont pas trouvé très disponibles. La date de départ n'était pas modifiable et comme tout projet piloté par les délais, l'ambiance est tendue à l'approche de la mise en production! 

Notre salon...

Je vais essayer de résumer ces derniers jours.
Ce qui nous a le plus occupés est sans conteste le déménagement de la maison. J'utilise le mot déménagement, car c'en est véritablement un. A part les meubles et la vaisselle que nous laissons en grande partie, tout le reste a dû être mis en carton, déménagé (merci à notre vieille mais spacieuse voiture qui a réussi à transpoourter jusqu'à 40 cartons!) et stocké chez les uns et chez les autres. Cela représente environ 120 cartons de différentes tailles (merci beaucoup à Arnaud et Emmanuel, nos fournisseurs officiels de cartons!). Nous remercions d'ailleurs chaleureusement nos parents respectifs, Sabine et Martin, Isabelle et Dan ainsi qu'Isabelle et Stéphane d'avoir accepté si gentiment de veiller jalousement sur les trésors de notre maison pendant notre absence. Sans oublier bien évidemment notre adorable voisine Elisabeth, qui va voir son garage encombré pendant un an par notre voiture (si Jean-Claude et Nadine -les parents de Céline- n'arrivent pas à la vendre).

Tout le monde a déjà déménagé et il n'y a rien d'exceptionnel à cela, mais ce que nous avions sous-estimé, c'est ce qui s'ajoutait pour mettre en location son habitation principale. En effet, il faut voir avec le locataire ce qu'il souhaite conserver, lui expliquer le fonctionnement des divers appareils électroménagers, modifier et lui fournir les codes de l'alarme et de la Freebox ou encore faire l'inventaire avec l'agence. Nous avions par ailleurs peu pris d'avance dans le tri et le rangement de notre sous-sol et nous avons à présent notre carte Gold chez Emmaüs! Il y a aussi tous les (plus ou moins) petits travaux à faire dans la maison pour qu'elle soit en bon état. Pour cela, notre ami Gilles a œuvré un certain nombre de week-ends ces derniers mois, mais nous avons fini en beauté avec une fuite d'eau découverte le samedi, deux jours avant notre départ, et un gentil plombier qui nous a facturé 400€ pour souder un tuyau de 10cm (mon prochain cadeau de Noël sera un poste à soudure pour souder au lieu de me faire plumer!).

Enfin, dimanche à 14h, la maison était vidée et nettoyée. Nous passions la porte pour la dernière fois avant un an...

Un an de bagages

En parallèle du déménagement nous avons bien entendu continué à préparer notre voyage et en particulier nos bagages. Il est assez spécial de faire ses bagages pour un an. D'autant plus quand on se rend compte qu'en prenant conseil auprès de ceux qui l'ont vécu, nous en prenions moins que pour deux semaines! Mais voyageant en avion pour rejoindre notre bateau, la contrainte de poids était forte. Les règles sont par personne : 2 bagages en soute de 23kg maximum dont la somme de la longueur, la largeur et la hauteur ne dépasse pas 158cm, ainsi qu'un seul bagage à main (hors ordinateur et appareil photo) de 12kg maximum et de petite dimension. Nous avons envoyé l'essentiel de nos livres, soit 30kg par un colis postal qui devrait arriver mi-août en Martinique. Résultat des courses : 9 bagages dont aucun ne dépassait les 23kg et un total d'environ 160kg! Nous avions acheté des sacs respectant les dimensions et nous avons pesé chaque sac pour vérifier son poids et éventuellement répartir différemment leur contenu. Au final, les seules entorses étaient le sac du kite surf dont les dimensions dépassaient celles autorisées en soute et la guitare dépassant celles autorisées en cabine. Bilan: les deux sont passés sans problème et rien n'a été laissé à l'aéroport!

Et les enfants dans tout ça? Ils semblent un peu absents dans tout ce récit. En effet, nous avons peu vu nos enfants cette dernière semaine. Journée et nuit chez les copains en début de semaine, centre de loisirs jeudi et vendredi, et enfin grands-parents le dernier week-end! Mais ce n'est pas pour autant qu’ils n’ont pas vécu le stress du départ. Tout d'abord en nous sentant moins disponibles, moins patients (car fatigués) et ratant des rendez-vous prévus avec eux. Mes beaux-parents, après nous avoir bien aidés à finir le rangement de la maison jeudi et vendredi, ont pris les enfants chez eux le vendredi soir et nous devions les rejoindre pour le dîner le samedi. Au final, nous sommes arrivés à minuit, sans avoir tout fini, les enfants étant couchés depuis longtemps. Départ tôt dimanche avec la promesse d'être de retour pour le déjeuner et nous sommes finalement arrivés à 15h, après qu'ils aient mangé et soient couchés pour leur sieste...

Julien nous avait fait part de son désir de ne pas partir ces derniers mois. Cette dernière semaine, nous l'avons senti partagé entre ce même sentiment et une certaine excitation à l'idée de partir, de prendre l'avion et d'aller faire du bateau. Mais il était "à fleur de peau", fondant en larmes à la moindre contrariété, embêtant son frère ou sa sœur dès que possible, grognant et râlant un peu plus que d'habitude.

Elise avait surtout exprimé son peu d'envie de voir sa chambre occupée par quelqu'un d'autre et tels les ours dans "Boucle d'or", de savoir que quelqu'un aura dormi dans son lit, joué avec ses jouets, etc. Cette dernière semaine, elle a plus verbalisé son stress en disant qu'elle ne voulait pas partir car elle avait peur de tomber à l'eau et de se noyer, peur que le bateau coule... Elle a été particulièrement "collante" et le moindre départ pour quelques heures ou le moment du coucher, se voyait gratifié d'effusions ressemblant à des adieux.

Clément ne parle toujours que peu du voyage, mais à la grande joie de ses parents, il exprime son stress en s'opposant encore plus que d'habitude et en testant systématiquement les limites... Ces dernières semaines, nous avions aussi au moins une visite nocturne quotidienne pour cause de peur du loup, de mal de ventre ou encore d'envie de câlin. Les derniers jours, il s'est beaucoup renfrogné, nous faisant bien sentir que nos absences ne lui plaisaient pas du tout... Comme la démocratie n’est pas forcément la règle et surtout que les parents que nous sommes sont toujours convaincus que l’expérience sera profitable, nous partons quand même!

La liste s'allonge

Il nous reste à présent à peine plus de trois semaines avant le départ...

Nous continuons à tenir à jour la liste de ce qu'il y a à faire, initiée il y a quelques mois. Il y a pour l'instant beaucoup plus de choses qui s'ajoutent que de choses réglées. C'est la phase normale d'un projet où en rentrant dans le concret, la question du "va-t-on arriver à tout faire?" se pose régulièrement. Il va probablement falloir prioriser car la date du 1er août ne pourra pas être déplacée!

Il nous reste à estimer le poids de ce que nous allons emporter pour envoyer par la poste des colis de ce qui ne pourra pas être pris dans l'avion. Ensuite, le principal chantier est le déménagement de la maison. Hormis les meubles et la vaisselle, nous devons tout déménager.
Enfin, il ne restera que la vente de la voiture et quelques dernières démarches administratives pour que l'essentiel soit fait.


Tout se mérite!