vendredi 11 novembre 2011

Un poissonnier en pleine mer

Nous activons le lever et le petit-déjeuner car nous avons prévu avec Ann’Julie de partir dès 8h00. Bertrand veut se donner le plus de chances possible d’avoir du poisson et il est vrai que cela a plus de chance de mordre tôt le matin que quand le soleil est déjà haut.


Alors que nous allons lever l’ancre, nous entendons la voix de Kathleen de Perséides à la VHF. Ils sont en compagnie de Kapuera, à environ deux heures de navigation des Roques. Nous leur indiquons que nous nous dirigeons sur Nordisquis pour qu’ils puissent nous rejoindre.


Nous levons ensuite l’ancre et partons.
Petit câlin en navigation


Cela mord assez vite sur une de nos deux lignes et nous remontons un thazard d’environ 50 centimètres. Une demi-heure plus tard, cela mord de nouveau. Nous commençons à remonter la ligne et nous nous rendons compte que les deux lignes sont emmêlées ; il va probablement y avoir du boulot pour défaire tous les nœuds…
Derrière les noeuds, la plage...


En montant notre prise à bord, nous nous rendons compte que nous n’avons qu’un demi-poisson!


Les traces de dent sur ce qu’il reste de notre thazard nous indiquent qu’il y a derrière Kakao un autre amateur de sushis…


Après un slalom entre les patates de corail, nous mouillons dans une petite baie bien protégée et découvrons qu’Ann’Julie a fait le même type de pêche en morceaux que nous. Nous nous perdons en conjectures sur la nature de l’amateur de poisson frais.





Céline termine la classe avec les enfants pendant que je prends mon matériel de kite-surf pour un nouvel essai. En effet face à notre mouillage s’étend une plage d’environ cent mètres de long, avec une bonne orientation du vent. Ce serait dommage de ne pas en profiter. Le seul problème est que je ne peux pas demander à quelqu’un de m’accompagner. Il va donc falloir que je me débrouille complètement seul, ce qui n’est pas évident si je me réfère à ma dernière séance…


J’arrive avec un peu de difficulté à mettre mon aile en l’air, mais ensuite les «runs» s’enchaînent finalement assez bien. Je me râpe un peu en tombant sur des coraux qui affleurent, mais sinon, c’est enfin beaucoup de plaisir !


Pendant que je fais du kite, Kapuera et Perséides arrivent dans la baie.
Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir?

Ca-y-est, Kapuera et Perséides sont là!


Je termine ma séance en espérant que quelqu’un vienne m’aider à mettre au sol mon aile, car j’ai sous-estimé la difficulté à poser l’aile seul. Personne ne vient et je me résous à utiliser la procédure d’urgence en cas de survente. Au prix de quelques nœuds dans les suspentes, l’opération est réussie. Le bilan de cette séance est donc très positif puisque j’ai eu quelques bonnes sensations, mais surtout j’ai été autonome et j’ai pu éviter que cela devienne une séance de sport collectif…

Après le déjeuner, nous nous retrouvons tous sur la plage. Nous sommes ravis de retrouver Anne-Sophie, Xavier, Kathleen et Daniel. Les enfants sont aussi très contents de retrouver Enzo et les deux Léa. Nous attendions avec impatience les retrouvailles avec l’équipage de Kapuera qui nous a manqué ces dernières semaines. C’est comme pour la plupart de nos richesses dont on prend pleinement conscience quand on ne les a plus.

Leur navigation de nuit pour venir de la Blanquilla a été plutôt sereine et les deux équipages ne sont pas trop fatigués. Nous en profitons donc pour organiser un feu sur la plage pour manger le soir.
Pendant que nous préparons le foyer, une personne vient nous indiquer qu’il est interdit de faire des feux à même le sol et qu’il faut les faire dans un récipient, afin de ne laisser aucune cendre sur la plage. Xavier, toujours très équipé, a un spot avec un groupe électrogène, mais n’a pas le demi-tonneau nécessaire. Avec les grilles d’un barbecue et du papier aluminium, nous confectionnons un semblant de réceptacle qui devrait nous permettre de ne pas laisser de trace sur la plage.
La soirée est très agréable et nous nous régalons des poissons pêchés du jour ainsi que de la viande rapportée de Grenade. Avec les quatre bateaux, nous formons un bon groupe de huit adultes et de neuf enfants.
Le Tang a un succès fou!





Je me dépêche de manger ma saucisse avant qu'on vienne me la voler...

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