mercredi 29 février 2012

Un grand frère douillet

Ce matin les enfants font classe et Clément a sa maîtresse pour lui tout seul: c’est Isabelle qui s’en occupe en cours particulier. Elle constatera comme Céline ses capacités plutôt bonnes pour son âge mais sa grande difficulté à suivre des consignes…

L’après-midi, tout le monde part en bus à la plage du Gosier, sauf le préposé au blog qui doit  terminer de rattraper son retard.




En fin d’après-midi, c’est le départ d’Isabelle pour l’aéroport. Les «au-revoir» sont émouvants.
Quelques heures après, nous avons un appel d’Isabelle ravie qui nous indique qu’il y a du surbooking sur son vol et qu’elle ne partira que le lendemain après-midi. Elle est hébergée cette nuit dans un hôtel du Gosier. Nous devons nettoyer le bateau le matin, mais nous prévoyons d’ores et déjà de passer la voir demain après-midi.

Pour la nuit, nous proposons à Elise de réintégrer sa cabine. Dans deux jours, nous changerons de nouveau l’organisation pour accueillir une nouvelle famille, mais elle peut retrouver une cabine pour elle toute seule d’ici là. Elle accepte tout d’abord puis se ravise en préférant rester dormir dans le lit de son grand-frère, à côté de lui. Elle nous explique pourquoi. Comme Julien est douillet et qu’il bouge beaucoup dans son lit, il met du douillet partout!

mardi 28 février 2012

Quand le tuyau va, tout va.

Après un lever un peu tardif, nous motivons mollement les enfants à faire un peu de travail scolaire. Je récupère les photos de Stéphane et Isabelle, qui permettent d’agrémenter le blog de leurs belles photos. Merci à eux!

Ce matin, le technicien d’un loueur de bateau local doit passer m’aider à déboucher l’évacuation des toilettes. Nous attendons toute la matinée mais ne voyons venir personne. Après le repas, je m’apprête à retourner les voir quand le responsable que j’avais vu la veille passe pour vérifier que le travail a bien été effectué… La communication n’avait pas dû bien passer, mais cela devrait toujours être possible d’avoir quelqu’un aujourd’hui. Si personne ne vient rapidement, nous devrons rester une nuit de plus à la marina.
Nicolas, le technicien qui m’aidera, passe pour m’indiquer qu’il viendra à la fin de sa journée, vers seize heures. Nous venons donc de gagner la nuit sur place! Outre la dépense supplémentaire (cela revient environ à quarante euros par nuit), vous imaginez la joie de Céline vu sa passion des marinas…

Nicolas commence donc par verser de l’acide dans le tuyau pour vérifier si cela débouche la canalisation. Après des essais infructueux de chaque côté, il décide de sortir entièrement le tuyau pour tenter de le déboucher en dehors du bateau. Le tuyau est en matière souple mais est très dur à certains endroits. Nicolas m’indique que c’est une couche de calcaire qui s’est déposée à l’intérieur. C’est peut-être même la source du bouchon. Les coudes durcis par le calcaire rendent difficile l’extraction, mais nous y parvenons. Ensuite, il nous faudra une bonne demi-heure à tordre et taper le tuyau pour casser le calcaire à l’intérieur et enfin le déboucher. Il y avait à certains endroits une couche de près d’un centimètre d’épaisseur de calcaire et le diamètre du tuyau y était donc fortement réduit.
Le remontage est ensuite assez rapidement effectué. Cet épisode assez pénible nous a fait constater à quelle point est grande la joie d’avoir des tuyaux d’évacuation qui évacuent…

lundi 27 février 2012

La passion des canalisations

Nous nous levons et petit-déjeunons tardivement pour partir en fin de matinée pour la marina. A l’entrée de la rade de Pointe-à-Pitre, des dauphins suivent furtivement le bateau. Nous faisons quelques ronds dans l’eau pour les revoir, mais ils ne nous suivent pas longtemps à chaque fois, le bateau n’allant pas assez vite pour qu’ils puissent jouer avec les étraves.
Un bon grain nous rince bien juste à l’entrée de la marina. Nous attendons qu’il passe afin d’éviter d’avoir à faire les manœuvres d’amarrage sous une pluie battante.
Et qui doit rester dehors pour diriger le bateau?...
Le ciel se dégage, nous pouvons entrer dans la marina.


Dès l’arrivée, je pars avec Julien faire le tour des magasins et ateliers de la zone technique, à la recherche de matériel pour déboucher les toilettes du bateau. J’arrive seulement à être dépanné d’un vieux câble par le technicien d’un des ateliers de la zone technique. Il n’y a pas de magasin de bricolage près de la marina et la véritable zone commerciale se situe à Baie-Mahault, sur Basse-Terre. Il faut une voiture pour s’y rendre.

L’après-midi, je renoue avec les joies du bricolage sur les tuyaux d’évacuation des toilettes pendant que les autres vont visiter Pointe-à-Pitre. Ils doivent prendre le bus car il y a une fuite à l’annexe dont il faut aussi que je m’occupe. Si j’avais peur de m’ennuyer, je suis rassuré…
Ils trouvent un bus sans problème et arrivent dans le centre de Pointe-à-Pitre, à la recherche de souvenirs pour les enfants d’Isabelle et Stéphane. Ils croisent peu de monde au cours de leur promenade au hasard des rues. Les commerçants qu’ils rencontrent sont très chaleureux et affables.







Les enfants ont espérer y trouver leur oncle Samuel...




Près du quai, un paquebot Costa est amarré, donnant l’impression d’être un immeuble parmi ceux de la ville.




Au retour, ils trouvent de nouveau un bus facilement, mais le tarif n’est pas le même! C’est en fonction de la tête du client.
De mon côté, je n’arrive toujours pas à venir à bout du tuyau bouché et j’utilise mon joker en faisant appel au loueur qui m’indique un contact sur la marina. Des techniciens doivent passer demain pour tenter de résoudre le problème. Nous devrons donc probablement rester une journée de plus que prévu à la marina.
On admire plus longtemps le couche de soleil...

...quand on prend de la hauteur!

Juste avant le dîner, Stéphane prend son taxi pour rejoindre l’aéroport. Les enfants sont tristes de le voir partir et sont maussades toute la soirée. Ils ont beaucoup joué avec Stéphane, qui avait à peine le temps de s’habiller avant sa première partie de «Puissance 4». Même s’il n’est pas resté longtemps sur le bateau, les moments que nous partageons sont plus intenses et les enfants supportent plus difficilement ces séparations à répétition.

Le soir, les deux filles sortent boire un verre pendant que je m’attèle à préparer le blog. Je me couche à deux heures et demie du matin sans les avoir vues rentrer. Elles reviennent une heure plus tard, après avoir passé «un peu» de temps à rattraper sept mois de discussion.

dimanche 26 février 2012

Navigation plus musclée pour le bouquet final

Nous ne nous levons pas trop tard pour partir en direction du Gosier. La navigation va probablement être musclée car le vent est annoncé entre vingt et vingt-cinq nœuds, avec des creux de deux mètres soixante au large (que j’espère moindres sur notre route car nous devrions être abrités par Grande-Terre). Nous serons au près très serré voire face au vent et aux vagues.

Nous faisons rapidement un petit tour de la baie des Saintes avant de nous mettre à l’abri de l’îlet Cabrit pour hisser la grand voile avec deux ris et prendre la direction de Grande-Terre.


Le vent est bien au rendez-vous avec vingt-cinq nœuds établis et des rafales à près de trente-deux nœuds. Heureusement, la mer est moins formée que prévu et nous sommes assez loin des creux annoncés, probablement bien protégés par Grande-Terre. Le bateau tape un peu, mais cela reste raisonnable.
A la barre...
...cela souffle bien!

Le cockpit est bien abrité

Isabelle et Stéphane se sont préparé et ont pris des médicaments contre le mal de mer. Ils tiennent le coup alors que ce sont les enfants qui sont nauséeux. Julien et Clément rendront à Neptune leur petit-déjeuner. C’est le signe que nous naviguons moins ces derniers temps et qu’il faudra de nouveau amariner nos matelots.
Nous recevons quelques paquets de mer dans le cockpit et il y a des algues sur le pont, indiquant que la navigation est assez mouvementée. Cela pourrait être un dicton marin: «Algues sur le pont échouées, matelots bien secoués».

Nous arrivons au Gosier pour déjeuner, contents d’être arrivés et la peau bien salée. L’après-midi est placée sous le signe de la plage et de la baignade.

Le soir, nous faisons un apéritif pour fêter la dernière soirée de Stéphane sur le bateau. Il prend l’avion demain pour retourner en métropole, alors qu’Isabelle reste encore quelques jours.




samedi 25 février 2012

Deux équipes

J’ai rendez-vous ce matin pour une nouvelle séance de kite-surf avec un moniteur de l’île. Il y a du vent et je sors pour la première fois mon aile de neuf mètres carrés, la plus petite. Il y a beaucoup de rafales et je fais quelques beaux vols planés au démarrage.
Nous ne sommes que deux stagiaires. Le second s’appelle Victor. Il est parti en bateau de Normandie avec sa copine depuis deux ans. Ils comptent être cet été au Canada pour tenter d’y trouver du travail. Je discute un peu avec eux à l’issue de la session de kite-surf. C’est un nouvel exemple de vie hors des «standards». Ils semblent heureux et n’ont que l’horizon comme limite.

Pendant ce temps, les autres sont allés se promener au Fort Napoléon. La montée est raide et le soleil, déjà haut dans le ciel, chauffe bien. Ils croisent beaucoup de chèvres en liberté, ainsi que nombre de scooters des promeneurs paresseux.



Un kilomètre à pied, ça use, ça use...


Arrivés en haut, un peu de mathématiques pour Clément: compter les scooters!






Il est vraiment grand Avrell!






La vue sur la baie des Saintes, une des plus belles au monde paraît-il, est magnifique.
Kakao au mouillage



Sur cette photo, à vous de trouver Kakao!

Un beau voisin de mouillage


En chemin, Céline déniche au pied d’une poubelle une dizaine de livres de poche poussiéreux, essentiellement pour Julien. Cela tombe bien car il lit trop vite et nous avons du mal à fournir…

Nous nous retrouvons tous au restaurant le midi sur l’invitation d’Isabelle et Stéphane. Nous déjeunons sur une grande terrasse donnant sur un jardin dans lequel poules, lézard et iguanes y batifolent ensemble. Les enfants sont ravis, presque autant que par les frites qu’ils ont dans l’assiette.
En face du restaurant, le cimetière arbore quelques tombes originales.

L’après-midi est moins agréable pour moi car je la passe à tenter de déboucher les toilettes de la cabine propriétaire. Malgré mes efforts et des épisodes scatologiques que je passerai sous silence, la canalisation reste bouchée. Par pur altruisme, je tente de faire partager mes désagréments au reste de l’équipage en faisant preuve d’un caractère de cochon…

Après cette longue journée, tout le monde se couche tôt.

vendredi 24 février 2012

Anniversaire surprise anticipé

La fin de nuit est un peu agitée car Clément, qui a mouillé son lit et que nous avons accueilli dans le notre pour ne pas réveiller son frère et sa sœur, marque son territoire en mouillant aussi le notre…

Avant que nous ayons commencé notre petit-déjeuner, une bouée plus proche du rivage et plus protégée se libère. Nous manœuvrons pour aller la prendre car le bercement est un peu fort à notre goût.

Nous allons visiter un peu plus en détail le bourg de Terre-de-Haut avant de rentrer sur Kakao pour un bon barbecue.
Une idée pour habiller les fissures de vos murets


L’après-midi, Isabelle, Stéphane et Julien vont se promener à pied jusqu’à la baie du Marigot et celle de Pompierre pendant que Céline et moi restons sur le bateau avec Elise et Clément qui font la classe.
Baie Marigot

Baie de Pompierre







Le rythme est moins important que d’habitude mais nous essayons de continuer à faire tous les jours un peu de travail scolaire.
Avec deux maîtresses sur le bateau, cela devient difficile d'y échapper!

Le soir, nous organisons un anniversaire surprise pour Céline.




La date exacte est dans un peu plus d’une semaine, mais nous devons lui fêter tant qu’Isabelle est encore là. En effet, celle-ci peint et je lui ai commandé un tableau à offrir à Céline. C’est un quadriptyque de style africain que Céline trouve magnifique.


Elle l’a apporté pour le lui montrer, mais elle repart avec en avion. Il ne me semble pas prudent de conserver sur le bateau un tableau pendant plusieurs mois. Céline devra donc patienter quelques mois pour pouvoir l’admirer accroché à son mur car Isabelle assurera le tableau-sitting jusqu’à notre retour.