lundi 30 avril 2012

Magique

Après le petit-déjeuner, nous naviguons pendant une heure pour nous enfoncer un peu plus loin dans le parc de Los Haitises. Le paysage est vraiment magnifique.







Nous passons le long d’une succession de rochers qui semblent taillés à la serpe et dont les dômes touffus sont prolongés par des façades abruptes posées sur l’eau. Des cavités plus ou moins profondes marquent certains flancs. La végétation qui recouvre ces roches est impressionnante. Il semble impossible d’y pénétrer et le relief de ces excroissances termine d’interdire tout débarquement. Il est aisé de comprendre pourquoi ces rochers sont le royaume des oiseaux qui ne craignent pas la colonisation humaine.
Ce qui est moins aisé, c’est de motiver nos trois bambins à faire l’école dans ce cadre magnifique... Mais ils s’y mettent, en traînant quand même un peu les pieds.

L’après-midi, nous allons faire une longue promenade en annexe autour des roches qui nous entourent. Nous découvrons de minuscules îlots sur lesquels les enfants aimeraient bien débarquer, puis longeons les falaises abruptes d’immenses rochers pour admirer la végétation tombante qui effleure l’eau ou avance un peu dans les anfractuosités sombres qui forment des grottes dans ces roches.
"Le" cailloux des enfants





Kakao, seul au monde...




Une frégate sur un arbre perchée...













Nous ne nous lassons pas d’admirer les différentes espèces d’oiseaux qui ne semblent pas effrayés par notre petite embarcation.

A notre précédent mouillage, nous apercevions quelques petits bateaux de touristes venus visiter le site, mais ici, les seules embarcations sont les barques de quelques pêcheurs à la crevette qui étendent leurs filets autour de nous.


Un pêcheur de crevettes




A la fin de la journée, nous nous retrouvons seuls dans ce paysage magnifique. C’est impressionnant de penser qu’il n’y a pas un humain à des kilomètres à la ronde. En effet, la partie Ouest de la côte Sud de la baie de Samana est recouverte d’une épaisse végétation tropicale et pas un seul village n’existe dans cette partie. Nous avons une réelle impression d’être seuls au monde.

Sur Kakao, les enfants ont décidé de faire du pain. Ils fabriquent chacun leur petite miche et la personnalisent avec du sésame ou des paillettes de chocolat. La levure devait être un peu passée et leurs pains ne lèvent pas. Ils sont ravis car c’est comme ça qu’ils le préfèrent! Ce sont sans doute les précédentes performances culinaires de leur père qui leur ont donné ce goût si raffiné pour les pains de combat…

dimanche 29 avril 2012

Direction la baie d’Ha Long

Avant de larguer les amarres, je passe voir Fabrice qui me donne quelques précieux renseignements sur le site de Los Haitises.
Nous avons une belle mer et un bon vent pour traverser rapidement la baie de Samana, en direction de la baie de San Lorenzo.
Activités de navigation: pêche (pour démêler le fil en l'occurrence)...

... et toujours la grande mode actuelle: échecs!


Nous mouillons dans trois mètres d’eau, juste au pied d’un rocher autour duquel des dizaines d’oiseaux volent.




La côte Sud de la baie de Samana est réputée pour être une sorte de baie d’Ha Long des Caraïbes. Nous n’avons pas eu la chance de découvrir la baie vietnamienne, donc nous ne pourrons pas confirmer que la comparaison soit juste.
Nous avons face à nous de nombreux rochers plus ou moins gros, culminants à quelques dizaines de mètres, recouverts d’une végétation luxuriante. Les cris des oiseaux sont assourdissants.


En allant faire un tour plus près en annexe, nous apercevons des sternes, des frégates, des pique-bœufs et des rapaces que nous ne savons pas identifier plus précisément (nous n’avons pas les livres permettant à Julien d’essayer de devenir aussi érudit en oiseaux qu’en poissons).









samedi 28 avril 2012

L’accent Français, facilement reconnaissable…

Après l’école du matin, la journée est assez similaire à celle de la veille et nous profitons largement de la piscine de la marina. Aujourd’hui, nous ne sommes plus seuls à en profiter. Nous apprenons que le complexe, outre la marina et les chambres d’hôtel, abrite aussi les résidences secondaires de riches Dominicains. Ils sont donc présents pour le week-end.



Cadre sympa...


Clément apprend le dos crawlé

Devant la réception...


Un équipement un peu plus complet que le notre pour nos voisins de ponton...

Les enfants apprécient visiblement ce séjour luxueux et n’ont pas très envie de partir. Ils nous demandent combien cela nous coûte par jour et comprennent cependant que nous ne resterons pas là trop longtemps… Nous sommes heureux qu’ils aient conscience de la valeur des choses et qu’ils sachent apprécier la chance qu’ils ont de pouvoir profiter de plaisirs inaccessibles pour beaucoup d’autres enfants.

La vie sur un bateau est finalement beaucoup contrainte par les économies. L’économie d’argent bien entendu, car les ressources pour cette année sabbatique ne sont pas infinies. Les enfants nous demandent assez rarement de leur acheter quelque chose quand nous nous promenons dans les magasins ou quand nous faisons les courses. Les demandes qu’ils ont sont aussi plus «basiques» et nous ne soupçonnions pas la joie que pouvait procurer l’achat d’un fromage de chèvre… Ils apprécieront probablement plus une fois rentrés tout ce qu’ils peuvent avoir au quotidien (au moins pendant quelques temps).
Les économies d’eau et d’électricité rythment aussi fortement notre quotidien. Le seul fait de ne pas être fourni en permanence par EDF et de ne pas avoir l’eau courante impose de facto une gestion assez stricte de ces ressources. Nous sommes loin d’un rationnement sévère, mais la mesure des gestes du quotidien devient tout de même une nécessité. Les contraintes écologiques, qui ne sont pas toujours faciles à comprendre dans nos habitations «sans limite» en termes d’eau et d’électricité (mis à part la capacité à payer la facture), sont plus évidentes quand on voit que le réservoir d’eau sera bientôt vide ou quand il n’est pas possible de faire fonctionner l’ordinateur car il n’y aura plus assez d’électricité pour le réfrigérateur.
Enfin le respect de l’environnement est une valeur qui vient presque d’elle-même quand on vit sur la «grande bleue». Après avoir nagé au milieu des tortues, il est difficile de supporter la vue de sacs plastiques dans l’eau, symbole pour ces animaux d’une mort certaine (les tortues prennent les sacs plastiques pour des méduses, les mangent et s’étouffent). Nous devons d’ailleurs freiner les ardeurs des enfants à récupérer tous les détritus qu’ils voient flotter ou qui sont échoués sur une plage.

Afin de prendre des renseignements sur les mouillages dans la baie de Samana, je me rends au bureau des excursions de l’hôtel. Après un début d’échange en anglais, je me rends compte que la femme a un accent qui sonne plus français qu’espagnol. Gagné! Elle est bien française, installée avec son mari depuis cinq ans en République Dominicaine. Véronique et Fabrice ont pris en charge, depuis le lancement du complexe il y a deux ans, ce bureau des excursions. Véronique me donne quelques informations et me donne rendez-vous le lendemain pour obtenir par Fabrice plus de détails.
Il semble que de nombreux Français soient venus s’installer en République Dominicaine pour y monter des affaires liées au tourisme. C’est probablement un pays où la création d’activités est plus simple et les opportunités sont plus nombreuses qu’en France.
Les "traditionnelles" parties d'échecs du soir