jeudi 31 mai 2012

Mini-navigation


Nous restons sur place le matin pour que la classe soit le plus efficace possible puis nous partons pour une petite navigation jusqu’à l’Anse Marcel. En une heure, nous aurons le temps de nous prendre un grain alors que nous n’avons pas une goutte de pluie depuis plusieurs jours!

L’Anse Marcel est une belle baie bordée d’une jolie plage. Un hôtel occupe la majeure partie de la baie et fait visiblement des travaux d’agrandissement pour s’étendre sur l’ensemble du front de mer. Les pelleteuses gâchent un peu le paysage…
L'hôtel de l'Anse Marcel

Peu après notre arrivée, les enfants aperçoivent une grosse tortue le long des coques de Kakao. Nous nous rendons ensuite en kayak et à la nage jusqu’à la plage. Nous voyons de nouveau une raie qui se promène dans quelques centimètres au bord de l’eau. Il faut visiblement être prudent avec ces animaux qui doivent profiter que nous soulevions du sable en jouant dans l’eau pour trouver plus facilement leur nourriture.

Le soir de bonnes rafales de vent s’engouffrent dans la baie faisant parfois brusquement pivoter Kakao autour de son ancre. Cela n’empêche pas tout l’équipage de dormir d’un sommeil profond.

mercredi 30 mai 2012

La corvée des courses


Nous débutons la journée par une marche d’une heure pour faire l’aller-retour à la gendarmerie et établir une procuration pour les prochaines législatives. Nous aurons donc pu assurer notre devoir citoyen même pendant notre voyage.

Au retour, nous achetons des cahiers de travaux scolaires et des livres pour les enfants. Clément a terminé toutes ses fiches de travail et Julien a terminé la lecture de tout ce que nous avions sur le bateau. Elise a eu le déclic de la lecture il y a quelques semaines. Elle vient de terminer son premier livre du «Club des cinq» qui fait deux cent cinquante pages.
Nous passons ensuite au marché pour acheter quelques produits frais.
Chacun...

...son style!

Dans l’après-midi, nous nous rendons au supermarché pour effectuer un dernier gros avitaillement. L’objectif est d’avoir l’essentiel de ce que nous aurons besoin jusqu’à notre retour en Martinique d’ici un gros mois. Dans le magasin, nous saluons le skipper d’un catamaran que nous avions croisé à l’automne dernier dans les Grenadines et dont nous avons récupéré l’annexe qui dérivait quand nous étions il y a peu dans les USVI. Chaque jour nous prouve que le monde des plaisanciers dans les Antilles est vraiment petit…
Nous nous acquittons de la corvée de courses en portant à la main la centaine de kilos de denrées sur la centaine de mètres qui sépare le supermarché de l’annexe. Les enfants sont aussi mis à contribution, à hauteur de leurs capacités. Cela fait d’autant plus apprécier le confort d’avoir une voiture pour faire ses courses!
En passant le long du pont-levant à l’entrée du lagon, nous voyons des jeunes qui profitent de ce plongeoir improvisé pour faire des sauts d’une bonne quinzaine de mètres dans le chenal. Ils doivent faire attention à ce qu’un bateau ne passe pas à ce moment là…

De retour au bateau nous nous baignons tous pour nous remettre de nos efforts et pour nous aider à supporter la chaleur. Nous sentons bien que nous entrons de nouveau dans l’été car les températures de l’eau et de l’air augmentent sensiblement.

mardi 29 mai 2012

Je peux enfin conduire l’annexe!


La deuxième partie de nuit se passe bien, juste perturbée par une petite averse sans rafales de vent. Le ciel globalement dégagé nous offre le spectacle de nombreuses étoiles filantes.
Nous mettons les lignes à l’eau au lever du soleil. Nous pêchons un thon mais perdons une  daurade coryphène car les hameçons de nos leurres sont un peu usés. Nous ne voulons pas investir trop dans le matériel de pêche alors que nous sommes sur la fin de notre périple, mais il faudra tout de même acheter un ou deux leurres supplémentaires si nous voulons avoir des chances d’attraper quelque chose…

Nous jetons l’ancre vers une heure de l’après-midi dans la baie de Marigot. C’était, a priori, notre dernière navigation de nuit. Pour aller jusqu’en Martinique, les îles sont assez proches pour ne faire que des navigations de jour.

En début d’après-midi, je vais avec Julien dans le lagon faire la clearance et acheter quelques leurres. Il est content de pouvoir de nouveau conduire l’annexe. Sur Puerto Rico et les Iles Vierges nous leur avons souvent mis leurs brassières et seuls les adultes ont conduit car les Anglais, et surtout les Américains, sont a priori tatillons sur la réglementation.
En repartant du magasin, nous discutons avec un skipper que nous avions rencontré à Grenade. Il nous donne quelques conseils sur les mouillages dans le coin.

En fin d’après-midi, nous nous baignons tous autour du bateau. Nous voyons quelques poissons, des étoiles de mer et trouvons de nombreux «dollars des sables». Ce sont les squelettes de petits animaux de la famille des oursins et des étoiles de mer qui ont la forme de grosses pièces de monnaie ornées de dessins en étoile à cinq branches.
Un dollar des sables

Au cours de notre baignade, nous avons la visite d’un gros barracuda qui doit faire un bon mètre cinquante. Il rôde tranquillement autour de nous. Clément n’a aucune appréhension et le suit en essayant de le toucher. Nous calmons ses ardeurs pour qu’il garde une certaine distance avec ce beau poisson qui ne nous a pas encore été officiellement présenté…

lundi 28 mai 2012

Départ entre chien et loup


Nous partons juste après le petit-déjeuner pour faire notre clearance de sortie des BVI, car nous prévoyons de partir ce soir pour Saint-Martin. Vous aurez noté que nous sommes le lundi de Pentecôte et que nous n’aurons pas tenu longtemps sans prévoir un départ ou une arrivée un dimanche ou un jour férié… Mais cette fois-ci, nous nous sommes renseignés auparavant et nous devrions pouvoir faire la clearance ce matin. Nous avons même la chance de pouvoir faire ces formalités dans un bureau situé à Gun Creek (au Nord de Virgin Gorda) qui vient d’ouvrir en mars. Cela nous évite deux heures de navigation pour aller jusqu’à Spanish Town et nous permet de pouvoir partir de Necker Island, un peu plus au Nord et donc avec un peu plus d’angle par rapport au vent pour rallier Saint-Martin.

Après un mouillage éclair à Gun Creek, nous repartons donc pour nous diriger au Sud de Necker Island. Nous mouillons à une centaine de mètres d’un petit îlot de sable qui n’est pas indiqué sur mes cartes. De loin, nous voyons deux palmiers qui semblent en plastique.
Une partie du dégradé de bleus

Quels beaux palmiers!


Nous allons l’après-midi en kayak et en P.M.T. pour débarquer sur cet îlot. Les palmiers sont en effet faux! Je me demande même si l’îlot lui-même n’est pas l’œuvre de pelleteuses plutôt que celle de la mer…


Il est interdit de jeter du sable!

Il est interdit d'embêter son petit frère!

Quel port altier!

Elise travaille ses abdominaux



Nous finissons notre séjour aux Iles Vierges par cette vision qui me semble représenter assez bien cet archipel. Ces îles sont pour la plupart magnifiques, avec des paysages de carte postale, une eau d’une limpidité extraordinaire dont la faune est riche et colorée, le tout bénéficiant d’un climat qui, mis à part le risque de cyclone, est assez idéal pour qui n’est pas passionné de banquise.
Cela attire donc de nombreux touristes. Le développement des infrastructures touristiques dénature la beauté des lieux et a rarement un impact positif sur l’environnement. Si vous n’avez pas le petit îlot «désert» face à la plage de votre hôtel, il suffit de le construire!
Il est probablement souvent difficile de trouver le juste équilibre entre beauté sauvage inconnue donc préservée et sentiers battus pollués par un tourisme intensif.

Nous trouvons une faune assez développée dans le récif corallien qui borde Necker Island. J’ai le plaisir de pouvoir nager pendant quelques minutes avec une tortue. Céline et Julien peuvent observer le plus gros poisson coffre et plus gros diodon qu’ils aient vus jusqu’à présent.
Poisson coffre



Attention Céline, quelqu'un te regarde du coin de l'oeil!

Vous voyez la taille par rapport à celle d'un chirurgien

Si vous lui faites peur, ce diodon se gonfle comme un ballon!

En fin d’après-midi, nous nous préparons pour notre navigation puis prenons un rapide dîner au coucher du soleil.
Il est l'heure de partir!


Nous levons l’ancre à dix-neuf heures. Le ciel est dégagé, laissant la demi-lune nous éclairer pendant une demi-nuit. En effet, cette dernière se couche peu après minuit.

Comme d’habitude les enfants se sont endormis dans le cockpit et nous les avons portés dans leur cabine ensuite.
Allez, au lit!


Seul Julien est resté dans le cockpit. La nuit devient plus fraîche et nous conseillons à Julien d’essayer d’aller dormir dans sa cabine. Après quelques heures, il est trop secoué et revient terminer sa nuit dans le cockpit. Elise est dans sa cabine et Clément dans la notre. Les mouvements sont moins brusques dans ces cabines arrières que dans celles avant où il arrive parfois que vous ne touchiez plus votre matelas quand les vagues sont un peu trop de face…

dimanche 27 mai 2012

A sec


La matinée est partagée entre classe pour l’essentiel de la famille et mise à jour du blog pour moi. Nous larguons les amarres dans l’après-midi pour nous mettre au ponton du Saba Rock et faire le plein de nos réservoirs d’eau. En effet, nous avons choisi de prendre une bouée à cet endroit car nous arrivons à la fin de nos réserves d’eau potable et ils offrent jusqu’à deux cent cinquante gallons (environ mille litres) d’eau pour une nuit payée. Nous sommes souvent passés dans des marinas en République Dominicaine, mais l’eau n’était jamais potable. C’est  donc intéressant pour nous car cela nous évite d’avoir à passer une nuit supplémentaire dans une marina pour faire ce plein.


La petite plage du Saba Rock

Nous allons ensuite mouiller face à Eustatia Island, à un petit quart d’heure de navigation.
Eustatia Island



Il y a déjà quelques bateaux mais le mouillage est assez grand pour que nous puissions trouver facilement de la place. Kakao à peine ancré, tout le monde se jette à l’eau pour se rafraîchir car il fait très chaud.
Le plongeoir de Kakao

Clément nage maintenant sans palmes ni brassards

samedi 26 mai 2012

Soirée SABAtique


Juste après le petit déjeuner, nous allons en kayak jusqu’au récif qui protège notre mouillage. Nous explorons ensuite le beau tombant qui fait plusieurs centaines de mètres de long. Nous y voyons de nombreux poissons mais une partie des coraux est malade. C’est probablement une précédente tempête qui a provoqué ces dégâts et le récif corallien risque de mettre plusieurs années à se reconstituer.







Nous levons l’ancre pour prendre la direction de Gorda Sound, au Nord de Virgin Gorda.
Gorda Sound


Nous allons prendre une bouée devant le Saba Rock. C’est un hôtel-bar-restaurant qui s’est construit sur un rocher de quelques dizaines de mètres de diamètre.
Nous nous y rendons en fin d’après-midi. Nous y voyons la belle collection de moteurs hors-bord de la boutique, les «cigares» (longs bateaux à moteur taillés pour la vitesse) qui exposent les chromes de leurs moteurs, les toucans qui semblent presque faux tant leurs couleurs sont vives, et la petite plage qu’ils ont réussi à aménager dans si peu d’espace.








Nous allons prendre un verre au bar et nous pouvons assister au nourrissage des poissons. Tous les jours, à la même heure, ils jettent les morceaux de poisson qui restent des cuisines. Le mot a été passé parmi les tarpons et c’est une bonne vingtaine de ces gros poissons qui se battent pour les morceaux jetés du bord. Les plus grands spécimens doivent mesurer plus d’un mètre cinquante et il est impressionnant de les voir sauter hors de l’eau pour manger.
Ensuite, c’est une murène et quelques autres poissons qui sont nourris dans le vivarium du complexe.



Trouvez l'intrus!


Nous mangeons sur place le soir et profitons de cet endroit chaleureux et animé.