lundi 7 novembre 2011

Peu importe le grain pourvu qu’on ait l’ivresse

Comme la plupart des lendemains d’apéritif, le rythme est plus serein, ou plus tropical... Nous petit-déjeunons tranquillement et enchaînons sur l’école avec un programme un peu allégé pour ménager des pauses aux enfants. Pendant ce temps, je m’attèle à ma troisième tentative de fabrication de pain maison. Les deux premières se sont soldées par des pains de combat totalement optimisés, sans aucun espace vide ; en clair ils n’ont pas levé…


Je sors du four ce troisième pain, qui s’est un peu étalé et confine à la galette, mais qui a presque de l’allure. La dégustation lui vaut enfin le statut de pain ! La marge de progression est encore très large, mais c’est enfin un essai réussi. Sophie ayant tout de même pitié de nos enfants privés de bon pain, nous offrira un des siens. Nous ne jouons pas dans la même catégorie puisqu’elle en est à l’ajout de lait et de raisins secs pour faire du pain amélioré pour le petit-déjeuner…


Après une bonne sieste pour tout le monde, nous allons en fin d’après-midi faire un snorkeling avec les deux familles au complet sur la barrière de corail la plus proche. Une fois de plus, les enfants peuvent découvrir les magnifiques fonds coralliens et leurs habitants. Les principaux locataires sont des poissons perroquets parfois de taille impressionnante. Les Roques sont un parc protégé et il est interdit d’y pêcher au harpon. Les poissons sont visiblement au courant car contrairement aux habitudes craintives que nous avons vues jusqu’à maintenant, ils se laissent approcher à quelques centimètres. Nous n’avons pas le matériel pour rendre très fidèlement la beauté de ces fonds, mais c’est vraiment superbe.






Non, ce n'est pas le cours d'aqua-gym, mais simplement une balade PMT en famille(s).

Nous commençons à nous spécialiser dans les plumes puisqu’après la carangue à plume de la veille, nous pêchons ce soir un sarde à plume (ou daubenet loto). La taille est moins impressionnante que la carangue dont il y a encore des restes, mais grillé au barbecue, il assurera le dîner du soir.


Nous trouvons à l’occasion de sa mise à mort la clé d’un mystère qui nous occupe depuis quelques semaines. En effet, pour abréger les souffrances des poissons pêchés, une technique moins barbare que le coup de manivelle de winch consiste à verser un peu de rhum dans la bouche ou dans les ouïes du malheureux poisson.
Céline a préparé une petite bouteille en plastique remplie de rhum spécialement pour cet usage. Depuis le début, nous avons beau verser de bonnes rasades de notre bouteille dans les ouïes et dans la bouche du produit de notre pêche, nous trouvons toujours les agonies assez lentes et commençons à douter de la fiabilité de l’astuce. Pourtant, Bertrand nous confirme la rapidité de la méthode.
Nous nous demandons alors si notre rhum premier prix (acheté spécialement pour les échanges avec les autochtones et pour la mise à mort des poissons) est de bonne qualité. Je sens alors la bouteille en plastique et n’y décèle aucune odeur d’alcool. C’est au moment où j’amène la bouteille pour la faire sentir à Céline qu’Elise se rappelle qu’elle a rempli d’eau cette bouteille il y a des semaines ! Nous pouvons donc vous confirmer que l’eau douce dans les ouïes des poissons n’est pas du tout une bonne méthode…

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