samedi 30 juin 2012

Un tour de manège gratuit


Les conditions vent et surtout de mer se dégradent à partir de dimanche, avec plus de deux mètres de creux annoncés. Nous devons contourner la presqu’île de la Caravelle, nécessitant une grosse heure de navigation face aux vagues. 
Pointe de la Caravelle


Je préfère que la mer ne soit pas trop formée pour que la navigation reste agréable. Nous avons probablement bien fait car la pointe de la Caravelle lève une mer forte et courte. Nous sommes sur de véritables montagnes russes! Les vagues sont hautes (entre deux et trois mètres) et surtout abruptes. 
Un coup en bas...

... un coup en haut!


Heureusement, ce manège ne dure que quelques centaines de mètres puis les conditions deviennent de nouveau plus confortables.

Nous terminons notre route à la voile seule et mouillons dans l’Anse Spoutourne, face à une base de loisirs. Dans l’après-midi, Elysée et Sophie nous rejoignent à bord. Nous avons beaucoup de plaisir à les retrouver et à échanger avec eux. Ils nous ont apporté plein de bonnes choses à manger dont une vingtaine de belles caramboles qu’ils ont cueillies dans leur jardin. Nous discutons jusqu’à la tombée de la nuit, souvent interrompus par les enfants qui souhaitent aussi solliciter nos hôtes pour jouer ou leur raconter leurs aventures.
Star fruit

Au dîner nous goûtons les caramboles qui sont succulentes!

vendredi 29 juin 2012

Journée casiers


Nous levons l’ancre à six heures et demie car nous souhaitons être dans l’après-midi en Martinique et nous ne connaissons pas notre mouillage de destination. Nous voulons donc arriver dans de bonnes conditions d’ensoleillement afin de voir facilement les cailles et hauts-fonds.
Ce sont les seuls moments...

... où nous trouvons nos enfants...

... vraiment sages!

Peu de temps après notre départ nous prenons un casier dans l’hélice bâbord. Il n’y a pas d’autre solution que de plonger pour couper le cordage qui est emmêlé dans les pales. Il n’y a aucun dégât sur le bateau mais nous sommes un peu honteux d’avoir saboté le matériel des pêcheurs de la Dominique, qui ne roulent pas sur l’or…
Alors que nous sommes plus attentifs après le premier incident, nous évitons de justesse un deuxième casier à la pointe Sud de la Dominique en arrêtant le moteur à temps pour que le bout ne s’accroche pas aux pales de l’hélice, celles-ci étant repliables. La série noire des casiers continue puisque nous en manquons un de justesse au Nord de la Martinique et qu’un autre s’accroche cette fois-ci à l’hélice tribord quelques miles plus loin! Il y a un bon mètre cinquante de creux et il ne me paraît pas raisonnable de plonger pour décrocher le fil dans de telles conditions. Je coupe donc ce qui traîne derrière Kakao et nous finissons notre navigation sur un seul moteur. Arrivés au mouillage, je plonge de nouveau pour décrocher ce qui reste du cordage. Il n’y a pas non plus de dégât côté tribord, mais nous sommes désolés d’avoir détruit le matériel des pêcheurs locaux.
Nous n’avons vraiment pas eu de chance aujourd’hui et nous ne comprenons pas comment en faisant particulièrement attention aux casiers nous les avons vu si peu de temps à l’avance voire pas du tout…

Nous sommes ancrés dans le Havre de la Trinité sur la côte au vent de la Martinique. Nous comptons descendre le long de la côte Est pendant la semaine de navigation qui nous reste.
Alors que les enfants reviennent de la plage, ils nous disent que les enfants qui jouaient à côté d’eux sur la plage ne parlaient pas français. Nous devons leur expliquer que c’est bien du français, probablement teinté d’un peu de créole. Nous passons un peu vite d’île en île et ils ont parfois du mal à suivre les changements de langue…

jeudi 28 juin 2012

Le sable noir, c’est chaud!


Nous partons dès la fin du petit-déjeuner pour en direction de la Dominique. Nous avons des conditions de vent idéales et Kakao file au grand largue à huit nœuds dans le canal entre la Guadeloupe et la Dominique.

Un gros poisson mord à notre ligne de traîne. Nous arrivons à le ramener à deux mètres des jupes de Kakao. C’est un bel espadon voilier qui doit mesurer plus d’un mètre cinquante!


Nous bloquons la ligne et tentons de nous organiser pour le remonter sur le bateau. Son rostre est bien pointu et il pourrait faire des dégâts voire des blessés si nous ne nous y prenons pas bien. Nous n’avons malheureusement pas le temps de trouver la bonne solution car l’espadon, dans un mouvement brusque, parvient à casser notre fil et à se libérer! Celine avait tout juste eu le temps de se demander comment elle allait vider une telle bête…

Nous comptions nous arrêter à Portsmouth mais le vent étant favorable, nous décidons de gagner une journée sur notre planning et de nous rendre directement à Saint-Joseph, au milieu de l’île. Nous mouillons en face d’un petit village et de l’hôtel Gasteway, à présent désaffecté.
Les fleurs de flamboyants






Nous profitons avec les enfants de la belle plage de sable noir bordée par de magnifiques flamboyants en fleurs.


Du sable foncé est peut-être moins joli que du clair, mais c’est surtout beaucoup plus chaud quand le soleil l’a chauffé toute la journée! Nous ne pouvons pas marcher longtemps sur la plage sans aller nous rafraîchir les pieds dans l’eau.

mercredi 27 juin 2012

Pizza Gino


Nous partons dans la matinée pour une agréable navigation sous voile jusqu’au Sud-Ouest de l’île. Arrivés à Grand-Bourg, nous nous amarrons à la bouée que Patrick nous prête gentiment. C’est dans un coin de l’avant-port et il nous faut mettre l’annexe à l’eau pour aller porter deux bouts à terre afin de ne pas risquer de heurter le bateau voisin. La fin de la manœuvre est facilitée par l’arrivée de Patrick qui nous indique où nous pouvons attacher nos amarres.

Nous nous rendons pour le déjeuner à la pizzeria que Patrick et Cathy viennent d’ouvrir, afin de vérifier les talents du cuistot! Ils nous prêtent leur voiture pour l’après-midi, ce qui nous permet d’aller faire quelques courses au supermarché voisin sans avoir à porter à pied tous nos achats. Une course cycliste anime le village et nous avons le privilège de passer sous le drapeau d’arrivée les premiers! Nous avions malheureusement deux roues de trop et nous sommes disqualifiés…

mardi 26 juin 2012

Retour à l’Anse Canot


Nous partons après le petit-déjeuner pour Marie-Galante. C’est une navigation peu agréable car contre le vent et les vagues, mais nous devons passer voir Patrick, le propriétaire du bateau que nous avions rencontré en janvier, pour prendre à bord de Kakao certaines de ces affaires. Nous avons rendez-vous avec lui demain mais nous décidons d’aller dès aujourd’hui sur Marie-Galante afin de retourner au mouillage de l’Anse Canot que nous avions apprécié.



Il y a déjà deux voiliers au mouillage mais la baie est assez large pour que nous puissions être près de la plage. Nous nous rendons tous en kayak à la plage et profitons de ce bel endroit.





En fin de journée, les deux autres bateaux partent et nous nous retrouvons une fois de plus seuls dans un superbe mouillage.

Kakao... sans voisins!


Le vent tombe complètement dès la tombée de la nuit et la soirée n’est agitée que par l’invasion de fourmis volantes qui se sont visiblement donné le mot pour venir perdre leurs ailes sur Kakao!

lundi 25 juin 2012

Plus besoin de parents!


La journée n’est pas très différente de celle de la veille entre école, baignade et farniente.

Un bébé poisson-coffre qui a complètement fait fondre Céline...


Nous savons que dans quelques semaines le rythme va très sensiblement s’accélérer. Même si ce voyage nous a ouvert de nouveaux horizons, nous retrouverons bien vite la cadence soutenue que nous avions avant (que nous devons finalement apprécier plus ou moins consciemment…). Le maître mot des semaines qui nous restent est donc: profiter!

Un catamaran avec des enfants à bord est au mouillage près de nous. Julien et Elise vont en kayak les inviter à aller jouer sur la plage. Ils ne sont pas disponibles immédiatement, mais les rejoignent un peu plus tard. Nos enfants restent alors de leur côté sans mêler les autres enfants à leurs jeux. Il y a encore des choses à leur apprendre sur la sociabilité!

Nous sommes mouillés près de la plage et nous pouvons laisser nos trois enfants aller jouer seuls dans le sable sans crainte. Nous nous faisons avec Céline que nous n’aurions jamais pu faire cela en début de voyage. Nous les avons vu évoluer, gagner en autonomie et s’entraider de plus en plus. Nous savons que malgré leurs chamailleries, ils savent ce qui peut être dangereux et gèrent généralement leurs conflits quand ils sont sans nous.
Avec Elise et Clément, le niveau sonore est souvent élevé et nous nous inquiétons quand l’intensité ou la fréquence des cris est trop élevée ou trop faible. Nous surveillons nos enfants «à l’oreille» en quelque sorte…

Le soir, un gros orage éclate et nous avons enfin la bonne averse que nous attendions. Certains éclairs tombent à quelques centaines de mètres de Kakao et nous débranchons les appareils électriques le temps que le ciel se calme.

dimanche 24 juin 2012

Pas de redoublement


Nous passons une journée tranquille à l’ombre du Pain de Sucre.
Plage du Pain de Sucre

Clément est bientôt prêt à tourner dans Le Grand Bleu!



Grosse lessive



La journée est rythmée par la baignade, le snorkeling et l’école. Clément a terminé son année et s’occupe avec quelques petits exercices de cahier de vacances, Elise termine ses révisions et Julien carbure pour terminer ses évaluations avant la fin du mois. Il a assuré l’essentiel pour l’année puisque sa maîtresse a rempli son livret et qu’il passe en sixième l’année prochaine! Son frère et sa sœur ne redoublent pas non plus!

samedi 23 juin 2012

Enfin des accras!


Nous partons tranquillement dans la matinée pour continuer notre route vers le Sud. Nous hissons les voiles même si le vent est un peu faible.
Du nerf, matelot!


Nous profitons pendant une bonne heure de sentir le bateau glisser sans bruit sur une mer plate. C’est lent mais très agréable!

Le vent s’orientant face à nous, nous mettons en route les moteurs pour rejoindre la marina de Rivière Sens, afin de faire le plein de gasoil.
Basse-Terre


Nous hésitons à mouiller face à la petite plage située derrière la marina mais l’environnement n’est pas très agréable et nous continuons notre route jusqu’aux Saintes.
Pointe du Vieux Fort

Il y a moins de bateaux que quand nous étions venus en décembre et en février et nous pouvons mouiller au pied du Pain de Sucre face à la petite plage. Le mouillage est bien plus agréable que celui du Bourg.

Nous nous rendons à ce dernier pour faire quelques courses.
Les courses, c'est bien... surtout pour les glaces!



Nous rencontrons très peu de touristes et l’ambiance est plus à la vie de village qu’à celle de station balnéaire. Nous achetons quelques accras pour fêter notre retour en Guadeloupe. Ils se révèlent assez pimentés et les enfants doivent manger un peu de pain pour les faire passer…

vendredi 22 juin 2012

Un dernier pot de Nutella


Après le petit-déjeuner, nous mettons nos masques et nos palmes pour aller visiter cette Réserve Cousteau. Comme dans beaucoup d’endroits où la pêche est interdite, il y a beaucoup de poissons et ils ne sont pas farouches. Les enfants arrivent même à les toucher tant ils sont proches de nous. Nous voyons pour la première fois des balistes noirs, très élégants avec leurs fines rayures bleues sous les nageoires.






Un baliste noir








Nous partons ensuite pour aller mouiller un peu plus au Sud. En longeant la côte sous le vent de la Guadeloupe, nous admirons les flamboyants qui sont en fleurs et tâchent d’un rouge éclatant le vert de la végétation luxuriante. Nous jetons l’ancre dans la Petite Anse, juste au dessus de l’Anse à la Barque. L’eau est très transparente et nous voyons le fond dans plus de dix mètres de profondeur.
Petite Anse

Pour la dernière fois du voyage les deux garçons profitent des services du coiffeur du bord pour rafraîchir leur coupe de cheveux.
A droite: avant, à gauche: après!


J’attends impatiemment le retour pour enfin pouvoir en faire de même!


En fin d’après-midi, nous prenons le temps d’admirer le coucher du soleil. Nous profitons de pouvoir regarder ce spectacle chaque jour dans un lieu différent. Nous savons que ce plaisir ne durera plus que quelques semaines. Après, les couchers de soleil seront encore beaux mais ils seront moins variés et nous aurons très probablement beaucoup moins le loisir de les observer.

Il nous reste un dernier pot de Nutella que nous ouvrons ce soir à l’occasion d’une soirée crêpes.
Ils n'ont pas l'air trop...

...malheureux!


Nous avions pensé réserver ce plaisir aux enfants pour leur remonter le moral après avoir quitté Capella. Ils semblent cependant moins déprimés que lors des dernières séparations. Ils s’habituent probablement à ces événements qui rythment ce type de voyage itinérant. Ils ne deviennent pas insensibles mais ont intégré que la joie des rencontres et des moments partagés est irrémédiablement suivie de la tristesse du départ.