mercredi 18 avril 2012

Une première navigation corsée


Nous nous levons à six heures pour avoir le temps de faire établir notre despatcho. Les deux mêmes personnes que la dernière fois viennent sur Kakao pour rédiger le fameux document. Deux personnes de la marina sont présentes sur le quai. Je me demande quel est leur rôle. Elles sont soit là pour empêcher les officiels de demander un pourboire, soit, au contraire, pour faire pression pour en obtenir un. Je verrai bien à la fin…
Une fois mon despatcho rempli, l’homme en tenue militaire me demande d’inspecter l’intérieur du bateau et, de ce que j’en comprends, de vérifier que les dix personnes dont j’ai fourni les passeports sont bien présentes sur le bateau. Je lui indique que les enfants dorment encore, mais il insiste. A peine entré à l’intérieur, il me fait signe que tout est en règle, mais me demande de lui donner vingt dollars pour le despatcho. Il est beaucoup plus insistant que la fois précédente. Je dois refuser plus clairement de lui donner de l’argent. Les deux personnes de la marina étaient donc probablement là pour l’empêcher de réclamer un pourboire…

Nous expédions le petit-déjeuner et partons à sept heures. Nos hôtes ont à peine le temps d’avaler leurs comprimés contre le mal de mer que nous sommes déjà sortis du chenal de la marina et que Kakao est bien balloté. Nous avons plus de deux mètres de creux de travers et un vent entre quinze et vingt nœuds. A part Ronan, tous nos hôtes sont malades. Nos enfants dorment et les enfants Godon récupèrent aussi entre deux nausées…
Tout le monde est bien calme dans le cockpit...

Ils doivent subir environ six heures de ce traitement avant que nous nous retrouvions protégés des vagues par l’île de Saona et que nous puissions faire une très agréable navigation. La plupart de l’équipage peut se nourrir un peu et la fin se passe sans soucis, à profiter de la plateforme avant et du trampoline.




Ronan s’essaye à la pêche de traine en remontant un beau barracuda d’un peu moins d’un mètre et de quatre kilos et demi. Il est surpris de découvrir que cela tire beaucoup plus fort qu’il ne l’avait imaginé!
Ah, c'est qu'il faut des muscles pour remonter du poisson!
T'as d'belles dents, tu sais!


Nous arrivons au mouillage à l’ouest de l’île de Saona vers quinze heures, au moment où tous les bateaux à la journée repartent.
La plage de Catuano, à l'ouest de Saona



Nous allons nous promener sur la plage et nous baigner pour laisser souffler tout l’équipage après cette navigation un peu sportive pour une première.



Il y a même les transats design à notre disposition!

De retour sur Kakao, le vent s’oriente un peu différemment et le mouillage devient assez rouleur à l’heure des douches et du repas. Nathalie redevient nauséeuse et il faudra une bonne coupe de champagne pour qu’elle retrouve ses couleurs! En fin de soirée les vagues diminuent et le mouillage redevient tranquille.

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