samedi 14 avril 2012

Les joies de l’hôtel-club


Nous nous réveillons à six heures pour partir au lever du soleil. Nous n’avons pas pu récupérer des informations météo depuis notre départ de la marina mais un fort coup de vent et une mer bien agitée étaient prévus dans l’après-midi. Si la fenêtre météo ne s’est pas trop décalée, nous espérons passer avant que le vent et la mer ne se lèvent.
Certains pêcheurs sont déjà sortis. Ils n’ont, pour la plupart, que leurs rames pour propulser leurs barques et vont à plusieurs miles de distance du village pour pêcher.

Une fois sortis de la baie, nous prenons la mesure du vent et des vagues. La mer est déjà un peu formée et le vent souffle à plus de 20 nœuds, pile face à la direction que nous voulions suivre. Même avec l’aide des deux moteurs, il est illusoire d’imaginer faire route directe, le bateau risquant d’avancer au mieux à un ou deux nœuds, voire même faire du sur place. Nous tirons donc de grands bords de près avec l’aide des moteurs, en slalomant entre les grains. Si les conditions deviennent encore plus difficiles, nous ne pourrons pas rejoindre la marina que nous avons quittée il y a deux jours et il faudra trouver une autre solution. Il n’est pas imaginable de laisser trois jours Kakao au mouillage d’où nous venons car nous ne serions pas sereins en termes de sécurité du bateau.
La seule autre option serait de faire route vers la côte sud de la République Dominicaine, afin de trouver la première marina sur notre chemin. Cela représente une navigation d’au moins une dizaine d’heures, donc nous ferons le maximum pour atteindre la marina prévue initialement…
Le vent forcit encore en cours de route et nous subissons des rafales de 32 nœuds, représentant donc un vent apparent de près de 40 nœuds.
Dans des conditions difficiles...

...rien de vaut un grand frère pour se rassurer!

Après avoir été bien secoués pendant environ cinq heures, nous atteignons enfin la marina Cap Cana. Les enfants sont un peu nauséeux et je suis bien salé, mais nous sommes tous heureux d’arriver.

Nous devons à présent nous dépêcher de préparer nos affaires car nous n’avons rien pu faire pendant la navigation et nous souhaitons arriver dès que possible à l’hôtel afin d’en profiter au maximum. Nos sacs prêts, nous fermons Kakao et prenons le taxi en direction de la plage de Bavaro où se situe notre hôtel.
Dès que nous sortons de l’enceinte de la marina, la différence d’environnement est saisissante. Nous passons du gazon impeccable parsemé de cocotiers à des terrains en friche, mais surtout à des routes et des villages un peu plus vivants, avec enfin des gens dans les rues!

Arrivés à l’hôtel, les enfants découvrent avec émerveillement notre chambre. Ils sont surtout surexcités à l’idée d’aller profiter de la magnifique piscine.







Nous passons donc la fin de l’après-midi autour de la piscine. Nous rentrons à la chambre prendre les douches et les enfants ont le bonheur de pouvoir regarder un peu la télévision. Même en anglais, Bob l’éponge les passionne!
S'ils pouvaient être aussi concentrés pour l'école...

L’émerveillement continue à l’heure du dîner en découvrant le buffet bien garni où ils peuvent se servir à loisir. C’est la première fois que nous allons en hôtel club et si ce n’est pas le paradis, cela y ressemble pour nos trois gourmands. Julien me demande pourquoi nous avons des bracelets de couleur au poignet. Je lui explique que c’est comme pour les vaches, qui les mettent aux oreilles afin d’indiquer que nous faisons tous partie du même troupeau…

Dès la fin du dîner, nous nous rendons à la réception pour y attendre nos amis que nous apercevons en train d’effectuer leur «check-in». Nous sommes rassurés : la surprise de notre présence semble en être une bonne!

Ils sont exténués par leurs seize heures de voyage et par le décalage horaire. Nous les laissons donc se coucher tôt.

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