jeudi 12 avril 2012

Premier mouillage en République Dominicaine


Après une nuit encore perturbée par nos enfants et les moustiques, nous allons à sept heures régler la marina et demander à ce qu’une personne de la «Marina de Guerra» vienne sur le bateau pour nous faire le «despatcho», afin que nous puissions partir à huit heures. Je dois rappeler la marina pour qu’un officier arrive enfin vers neuf heures…

Il monte sur le bateau avec une autre personne qui n’est pas en tenue, toutes les deux avec leurs chaussures. La deuxième personne sert visiblement de scribe et rédige le formulaire. Je dois aller chercher mon dictionnaire pour répondre à quelques questions, car aucun des deux ne parle anglais. Ils me donnent le fameux despatcho puis me demandent un pourboire en espagnol. Je trouve le terme qu’ils utilisent dans mon mini-dictionnaire et comprend ce qu’ils veulent. Je feins alors de ne pas le trouver. Ils utilisent alors pour la première fois un mot anglais, et le «money», accompagné du geste, est déjà plus clair. Je semble alors comprendre qu’il m’indique que je devrai payer quelque chose à mon mouillage de destination. Devant mon faible niveau de compréhension, ils se résignent visiblement et quittent le bateau.

Nous quittons donc la marina pour une navigation tranquille au moteur, avec un faible vent de face. Nous arrivons en début d’après-midi au fond de la baie, secouée par de nombreuses vagues, avec une eau marronnasse. N’ayant pas de carte précise et aucun autre bateau n’étant au mouillage, nous prenons de la marge et jetons l’ancre dans dix mètres de profondeur, à quelque distance de la seule plage de la baie, excentrée du village.
Les falaises à l'entrée de Bahia de Yuma

Boca de Yuma



Les enfants terminent l’après-midi avec une bonne séance scolaire. Quelques temps après notre arrivée, une barque avec trois hommes arrive près de nous et l’un des trois nous demande notre despatcho. Personne à bord n’a de signe distinctif indiquant qu’ils sont de la Marina de Guerra. Je lui donne mon document. Il m’indique qu’il faudra passer le lendemain à terre pour obtenir le despatcho pour retourner à Cap Cana.

En fin de journée, un petit monocoque hollandais vient se mettre au mouillage près de nous, aidé par une barque de pêcheurs car la baie est toujours bien agitée. Nous trouvons qu’ils auraient pu se mettre un peu moins proches, mais nous pouvons comprendre le sentiment de sécurité procuré par la proximité d’autres bateaux.

A huit heures, alors qu’il fait nuit noire, une autre barque arrive avec huit silhouettes à bord. Une personne que je ne vois pas s’adresse à moi et me demande mon despatcho. Je lui indique que je l’ai déjà donné dans l’après-midi. Je crois ensuite comprendre que les personnes de la barque souhaitent monter à bord. Cela ne me tente pas du tout de laisser monter à bord des personnes dont je ne suis pas sûr qu’ils représentent une quelconque autorité. J’use une fois de plus de mon faible niveau d’espagnol pour ne pas comprendre ce qu’on me demande. Ils souhaitent visiblement voir tout l’équipage. Je demande aux enfants et à Céline de sortir sur le pont. Cela semble suffire à nos visiteurs et ils repartent en me remerciant.

Peu de temps avant minuit, les vagues se calment enfin pour nous permettre de passer une nuit sereine.

1 commentaire: