Le goût du voyage

Après le petit-déjeuner, nous prenons un taxi pour nous rendre dans le centre de Ponce. La ville est plutôt jolie et la place centrale, Plaza de Las Delicias, très agréable.

Nous avons la chance de venir au moment où une exposition de lions parsème la place. Des moulages de lions blancs ont été donnés à différents artistes pour qu’ils les décorent selon leur inspiration.

Alors que nous ne sommes pas à l’heure d’un office, il y a du monde dans la belle Catedral Nuestra Señora de la Guadalupe, probablement pour cause de semaine sainte.

Il y a une longue file d’attente de personnes devant le confessionnal qui attendent que le prêtre passe au suivant. Cela me permet d’expliquer aux enfants la confession et de leur donner leur second cours de catéchisme de l’année, Céline n’ayant toujours pas mis cet enseignement au programme…

Après quelques courses de fruits et de légumes au marché local, nous allons déjeuner sur place. Nous essayons de motiver les enfants à essayer un boui-boui vendant de la nourriture locale, mais la précédente expérience végétarienne à Saint-Thomas leur laisse encore un souvenir cuisant… Nous acceptons donc d’aller manger au «Pizzalato», dont le concept est pizza y gelato (glace). Un modèle de légèreté, vous l’imaginez… Ce régime a l’air d’être apprécié des Portoricains et explique probablement le surpoids général, conséquence probable d’un mode de consommation très américain.

Notre très bon niveau dans la langue locale nous fait commander aux enfants des pizzas avec des ananas. Ils ne vont bientôt plus nous demander d’aller au restaurant…

Nous rentrons à la marina et rencontrons deux jeunes que nous avions croisés séparément à Pointe-à-Pitre et à Salinas. Nous apprenons qu’ils étaient en fait équipiers sur le même catamaran, celui que Céline est allé voir la veille. L’un deux a quitté le navire précocement car il avait du mal à supporter la rigueur du rythme des propriétaires. Le second continue sur le bateau jusqu’au Guatemala. Il est parti pour quelques mois en bateau-stop, sans date de retour précis.

Il nous apprend que ses parents sont partis en bateau pour une année sabbatique quand il avait dix ans. Ses quatre sœurs ont aussi été marquées par l’expérience puisqu’elles ont toutes parcouru le monde pendant quelques temps, sont en train de le faire ou vont bientôt s’y lancer. Nous verrons bien si nos trois matelots deviennent des globe-trotters plus tard…