lundi 2 avril 2012

No hablar español

Ce matin, Eole a déserté le coin et nous avons péniblement deux nœuds de vent. Nous faisons donc une navigation au moteur d’un peu moins de quatre heures jusqu’à Ponce. L’avantage de ces conditions de mer très calmes est que les activités peuvent être presque les mêmes qu’au mouillage. Les enfants font donc tous l’école à l’écrit (habituellement, c’est plutôt de l’oral en navigation) et je peux avancer divers bricolages et nettoyages sur le bateau.
Le seul événement qui anime ce trajet est l’irruption de plusieurs dizaines d’abeilles sur le bateau, alors que nous sommes à plusieurs miles des côtes. Nous fermons toutes les ouvertures de Kakao et je me bats dans le cockpit, armé de mon spray et habillé beaucoup trop pour la chaleur locale, mais en essayant de m’approcher de la tenue des apiculteurs… Au bout d’une demi-heure, les invitées indésirables repartent comme elles étaient venues.
Arrivés à destination, nous trouvons une place dans le seul mouillage possible de Ponce qui est dans l’anse de la petite marina du Ponce Yacht club, près des docks de déchargement des cargos…



Nous débarquons avec l’annexe aux pontons de la marina. Pendant que Céline va se renseigner sur le coin auprès d’un catamaran français que nous avons repéré en arrivant, je me rends au bureau du Yacht club. Nous décidons de payer un droit d’entrée pour avoir le droit d’utiliser leur ponton à annexe et leurs douches. Nous apprenons que nous avons bien fait de ne pas venir dès la veille car le week-end est le moment de libération du volume de la musique des bars voisins.
Alors que les Français sont a priori rares dans le coin, nous retrouvons, en plus du catamaran, un autre compatriote dont le bateau est sorti de l’eau car il a abîmé son safran lors de la dernière navigation en montant sur une caille. Il ne regarde a priori que peu les cartes et son GPS et se sentait en sécurité à trois miles des côtes de Puerto Rico. Entre le fait de ne se vouer qu’à son GPS et celui de ne jamais s’y référer, il y a un juste milieu!

Je n’ai pas évoqué un point important : Puerto Rico est hispanophone. Notre niveau d’Espagnol étant proche du zéro, nous sommes sauvés par le fait que les touristes américains sont nombreux à venir sur l’île et qu’une bonne partie des locaux parlent aussi anglais. Mais nous avons parfois des conversations avec des gens parlant aussi bien Anglais que nous Espagnol, ce qui donne des dialogues assez hallucinants… Rien ne vaut l’immersion totale pour progresser!
Mais pourquoi avons-nous pris Allemand en deuxième langue…
Mais nous n'avons pas que vue sur les docks

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