Départ sous grains

La nuit a été un peu mouvementée entre cauchemars, moustiques et démangeaisons. Ce n’est pas l’idéal car nous partons en fin de journée pour une nuit de navigation.

Pour rejoindre la baie de Samana il faut environ dix-sept heures de navigation. Avec les contraintes d’horaires de départ et d’arrivée de la République Dominicaine, la navigation de nuit s’impose. Nous avions espéré être bien reposés mais pour en être certains il aurait fallu partir sans enfants et nous n’avons trouvé personne qui veuille nous les garder pendant un an…

Pendant la journée, nous discutons à plusieurs reprises avec nos voisins de ponton. C’est une famille américaine avec quatre enfants et deux chiens qui sont partis depuis février en année sabbatique. Ils sont partis des Grenadines et comptent terminer quelque part en Amérique Centrale. Ces échanges entre voyageurs sont souvent la meilleure source d’information.

Nous quittons la marina un peu avant dix-sept heures. Nous ne sommes pas sortis du chenal qu’une pluie battante s’abat sur nous.

Nous subissons grain sur grain jusqu’à la tombée de la nuit avec leur cortège de violents coups de vent et de trombes d’eau.

Une fois la nuit tombée, les grains sont remplacés par des orages, avec des vents moins violents, mais des éclairs impressionnants dans la nuit noire. Je sors pour la première fois mon pantalon et ma veste de quart, qui étaient restés jusqu’à présent tranquillement dans leur placard. Vive les navigations de nuit!