samedi 17 mars 2012

Barbuda la sauvage

Au réveil, je vérifie le niveau d’eau dans le puisard bâbord: pas de changement depuis la veille. La fuite doit être très minime ou n’avoir lieu qu’en navigation. C’est en tout cas rassurant et nous décidons de continuer notre route en continuant nos investigations.

Nous partons à huit heures, juste après le petit-déjeuner. De nouveau, les conditions sont bonnes et nous naviguons toutes voiles dehors dans vingt nœuds de vent de travers et une houle légèrement de face. Je vérifie toutes les heures le niveau d’eau dans le puisard. Au bout de cinq heures de navigation il doit y avoir quelques millimètres de plus dans le puisard. C’est donc une toute petite fuite qui devait être présente depuis le début et dont nous nous rendons compte aujourd’hui car la pompe ne fonctionne plus. Nous avions déjà remarqué que les réserves que nous mettions dans la cale étaient parfois humides, mais nous avions mis cela sur les coupables idéaux: les enfants, qui devaient éclabousser le sol en étant dans la salle de bain attenante.

A l’arrivée sur Barbuda, nous affalons les voiles en entamant un slalom entre les patates de corail pour rejoindre le beau mouillage de Spanish Point dans Gravenor Bay, au sud de l’île.
Nous mouillons près de trois autres bateaux dans trois mètres d’une eau translucide qui nous rappelle les couleurs des îles du Venezuela. Je reconnais Louisa One, un monocoque sur lequel vit une famille avec qui j’avais échangé à Pointe-à-Pitre sur le passage de la Rivière Salée, ainsi qu’un catamaran rencontré à Petite-Terre. En effet, la Terre est vraiment petite!

Barbuda est une île très peu habitée, bordée par d’immenses plages s’étendant sur des kilomètres, protégées par une barrière de corail. Quelques hôtels très privés (parfois avec leur piste d’atterrissage privée) veillent jalousement sur leurs richissimes clients. Contrairement à nos littoraux, certaines plages sont totalement privées et le débarquement y est interdit.

Nous déjeunons un peu tardivement et enchaînons sur la classe débutée en navigation.
Pendant ce temps, je nettoie complètement les fonds de cale. Après le tuyau d’évacuation des toilettes, voici une autre tâche sympathique… Je décortique le fonctionnement des éléments du puisard pour comprendre que la pompe à main située près de la barre à roue peut être reliée, grâce à une vanne trois voies, au puisard de la cale. J’aurais pu m’affranchir du vidage de la cale avec écope et seau…
Je démonte la pompe à eau mais ne voit rien de visible que je pourrais facilement bricoler. Je vais devoir acheter une nouvelle pompe à la prochaine escale possédant un shipchandler.

En fin d’après-midi, les enfants vont faire une petite sortie P.M.T. autour des cailles environnantes.



Coucher de soleil par Elise

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