Ecole buissonnière

Aujourd’hui, nous avons décidé de faire une journée sans école, histoire d’avoir le temps de visiter la ville. De plus, nous nous disons que cela fait un mois que les enfants ont eu école sept jours sur sept et une journée de pause devrait leur faire du bien (ainsi qu’à leur maîtresse…). Nous continuerons ensuite sur le même rythme si nous arrivons à contenir les horaires de scolarité dans la matinée. Si au contraire le temps d’école continue régulièrement à prendre une partie de l’après-midi comme jusqu’à maintenant, il faudra revoir l’organisation. Cela ne nous semble pas gérable de conserver un travail quotidien parfois de quatre ou cinq heures, sans journée de pause dans la semaine. Cela dépendra donc beaucoup de la bonne volonté que les enfants pourront mettre à travailler efficacement…

Nous notons tout de même une bonne amélioration de la motivation des enfants pour l’école ces derniers jours. C’est particulièrement vrai pour Julien qui a sensiblement fait des efforts pour travailler vite et bien et plus globalement sur son comportement. Il nous semble que c’est à partir du moment où il a vu Céline blessée que son comportement a changé. Cela a-t-il été un électrochoc ? Je propose à Céline de lui mettre un coup de manivelle sur la tête dès que Julien est insupportable, mais je ne la sens étonnamment pas très motivée…

Nous allons en annexe jusqu’aux portes du centre ville, puis nous continuons à pied.

Après avoir traversé le tunnel Sendall, où les voitures et les piétons se côtoient, impliquant de se plaquer contre le mur quand une camionnette passe, nous allons au marché aux poissons.

Tous en file indienne!

De belles pièces sont en vente et tous les stands sont tenus par des femmes, les hommes étant relégués au fond du marché, préposés à l’écaillage et à la préparation des poissons en fonction des demandes des clients. Nous prenons quelques morceaux de thon pour les faire en marinade.

The fish market

Nous nous rendons ensuite au marché aux viandes. Les règles d’hygiène ne sont pas exactement les mêmes qu’en France car les morceaux de viandes sont entreposés dans de petits box grillagés au carrelage douteux, sur des morceaux de carton. Mais le principe est différent : la viande est systématiquement fraîche car le bœuf est tué le matin et les morceaux sont vendus au fur et à mesure de la journée. Pour avoir les meilleurs morceaux, il faut bien entendu venir tôt. Nous faisons abstraction de l’environnement et achetons des steaks et des côtes.

The meat market

Pendant que nous négocions nos morceaux de choix, les enfants jouent à l’entrée du marché avec des crabes en vente à même le bitume.

Nous nous dirigeons ensuite vers le marché aux légumes qui occupe toute une grande place. Le choix est large, les senteurs sont multiples et nous y trouvons toutes les sortes de fruits et de légumes que nous cherchions.

Je trouve même une femme qui me propose de l’épouser, en plus de la mienne, histoire d’avoir plus d’enfants… Un peu plus loin, c’est un jeune qui me proposera du haschich. On trouve vraiment tout au marché de Saint-George’s !

Un des plus vieux bâtiments de Saint-George's : la bibliothèque

Ils sont beaux mes touristes!

Une bijouterie originale

Le gardien ne fait même pas peur!

Les passagers des paquebots passent par une galerie marchande détaxée avant d'arriver en ville

La rue du marché au fruits

Céline a passé toute la mâtinée dans cette boutique

Et après, on dira que ce sont les hommes qui boivent...

Le soir, nous prenons l’apéritif et dînons sur Kapuera avec Elysée et Sophie, un couple sur un Bénéteau, un monocoque de cinquante pieds, voisins de ponton. Lui est à la retraite et elle continue son activité professionnelle en Martinique, où ils habitent. Elysée connait bien tout le sud des Antilles jusqu’au Vénezuela et ses nombreux conseils sont précieux. Ces rencontres souvent éphémères sont un des plus grands plaisirs du voyage au long cours. Ce sont elles qui enrichissent de l’expérience et du vécu des autres, faisant souvent découvrir d’autres modes de fonctionnement ou de pensée, d’autres cultures et de nouveaux horizons.