vendredi 30 septembre 2011

Visite de Grenade

Après l’école du matin et le déjeuner, nous avons rendez-vous avec Pete, chauffeur d’un taxi-minibus qui doit nous faire visiter l’île aux épices (le surnom de Grenade).
Le standard du taxi local - capacité : 18 personnes!


Nous commençons par un parcours dans Saint-George’s. Nous passons le tunnel Sendall, construit en 1894 par les français. Comme beaucoup des îles des Antilles, Grenade est passée plusieurs fois des mains des français à ceux des anglais.
Sendall Tunnel


Nous repérons le marché aux fruits, celui aux poissons et celui aux viandes. Le centre ville est très animé et nous projetons d’y retourner à pied le lendemain.





A la sortie de la ville, nous croisons les écoliers qui sortent de l’école. Ils sont tous en uniforme avec une tenue peu « tropicalisée ». Cette dernière est en effet assez chaude, avec des chaussures fermées, des chaussettes et une cravate. Chaque école a sa couleur.

Nous arrivons à une petite boutique de souvenirs et de produits locaux qui est fermée. Il y a deux tables pour faire une démonstration et Pete semble l’avoir vue assez souvent pour opérer lui-même. Il nous montre tout d’abord une cabosse de cacao. Il l’ouvre et nous goûtons les graines. C’est blanc et cela n’a pas du tout le goût de chocolat, mais ce n’est pas mauvais.
Une cabosse


Il nous explique ensuite tout le processus qui est nécessaire pour arriver au chocolat que nous connaissons.
Nous avons ensuite le droit à des explications sur le gingembre, la cannelle, la noix de muscade, les clous de girofle, la canne à sucre, etc. Dans le jardin qui entoure la boutique, nous retrouvons la plupart des plantes qui produisent ces épices.





De futures noix de muscade

Un cacaoyer
Les enfants passionnés par la peinture sur tissus

Nous nous rendons ensuite à une cascade, au milieu d’un jardin de plantes tropicales. En arrivant, un homme nous propose de payer 20 $EC pour sauter à côté de la cascade. Nous hésitons. Anne-Sophie lui paye finalement le prix demandé pour le voir faire son saut. Il entoure sa « performance » d’un cérémonial digne d’un athlète des jeux olympiques puis saute d’une douzaine de mètres. Je dis que c’est le genre de saut que nous avons déjà fait avec Céline en canyoning. Anne-Sophie me provoque en me disant « Alors, c’est à ton tour ? ». Cela fait longtemps que je n’ai pas relevé un petit défi et je la prends au mot. Je demande à celui qui vient de sauter s’il pense que je peux le faire et s’il y a du fond partout. Il semble très dubitatif et hésite avant de me dire de monter là où il a sauté et de l’attendre. Le temps d’enfiler mon maillot de bain et je grimpe jusqu’au « rocher de départ ». L’homme me rejoint et lance quelques cailloux pour me montrer la trajectoire à suivre. Il ne faut pas s’écarter trop de la cible d’arrivée car il y a peu de fond autour. Il me dit que je risque de toucher le fond, mais que c’est du sable. Ce qui est assez impressionnant, c’est qu’il faut en fait sauter très proche des rochers, au milieu de fougères qui cachent le bas. Il saute une nouvelle fois pour que j’appréhende bien la trajectoire. Une fois qu’il a dégagé la zone d’arrivée, c’est à mon tour soit de sauter, soit de redescendre tranquillement par le chemin par lequel je suis arrivé, en me disant que j’ai perdu une bonne occasion de me taire… J’opte pour la première solution et arrive sans encombre à l’endroit voulu. La prochaine fois, je penserai à demander 20$EC avant !



Le sauteur olympique

Pete nous emmène ensuite au sommet d’un mont où il y a parfois des singes. Nous avons la chance d’en voir un qui est attiré par la banane que Pete a sortie. Nous admirons la dextérité avec laquelle le singe épluche la banane avant de la manger. Nous sautons sur l’occasion pour rappeler aux enfants que s’ils mangeaient aussi proprement que le singe, nous serions satisfaits. La barre est haute !



Nous terminons la visite en passant par Grenville, la deuxième ville la plus importante de l’île.
La vieille église de Grenville


La ville est très animée à cette heure de fin du travail. Au bord de la route il y a régulièrement des vendeurs de poulet boucané. L’odeur nous met en appétit mais c’est encore un peu tôt pour dîner.

En revenant au port, nous allons prendre un verre à la marina d’en face, Port-Louis, qui est beaucoup plus select que la notre, avec un bar sympathique, une piscine et de superbes yachts flambants neufs à ses pontons! Nous avons l’espoir d’y trouver des mojitos que la serveuse de notre Yacht Club ne connaissait pas (quand nous lui en avons demandé, elle voulait savoir si c’était à manger…). Notre déception est grande quand la serveuse de Port-Louis nous indique qu’ils n’ont plus de menthe (au moins, elle sait de quoi il s’agit). Nous sommes donc contraints de noyer notre chagrin dans plusieurs verres de caïpirinha… Mais notre désespoir est si grand que l’alcool n’y suffit pas et nous décidons de rester manger sur place des pizzas pour les enfants et des steaks pour les adultes. Les pizzas sont immenses et la viande est tendre et succulente. Nous nous régalons ! En plus, Xavier et Anne-Sophie, malgré nos protestations, nous invitent. Nous allons être obligés d’y retourner pour leur rendre la pareille…




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