jeudi 6 octobre 2011

To Venezuela or not to Venezuela, that is the question

Pendant que les enfants font l'école, nous continuons avec Xavier notre découverte des shipchandlers de la région. Après Island Water World, c'est à présent les rayons de Budget Marine que nous écumons. Je suis toujours à la recherche d'un kayak gonflable pour les enfants, mais une fois de plus, je ne trouverai rien. Nous devrons probablement attendre le mois de décembre, avec l'arrivée de mes parents, pour qu'ils nous en amènent éventuellement un de France.

Nous rencontrons deux français dans le magasin, propriétaires de catamarans outremer 55 et voyageant avec femmes et enfants. Ils reviennent d'un périple de trois mois en camping-car où ils ont traversé les Etats-Unis par la fameuse route 66. Ils nous évoquent des paysages fantastiques. Nous échangeons avec eux sur nos itinéraires respectifs et tentons de valider les informations que nous avons pu glaner jusqu'à présent sur le Venezuela.
En effet, depuis quelques semaines, nous cherchons régulièrement à obtenir des informations sur le niveau d'insécurité du pays, ainsi que sur les démarches administratives pour faire l'habituelle "clearance". En termes de sécurité, il semble qu'un des deux ports principaux du continent soit à éviter car tous les avis sont concordants. Concernant le second, les points de vue sont plus divergents.


Le risque principal est celui du vol. Selon les circonstances, il arrive que celui-ci tourne mal et qu'il y ait des blessés. Le scénario le plus courant est l'attaque de bateaux aux larges des côtes, après avoir suivi à partir de la ville les plaisanciers ayant fait le plein au distributeur d’une banque. Pour ce pays, comme pour beaucoup d'autres dont le niveau de vie n'est pas très élevé, le plaisancier moyen est tout de même assis sur une fortune flottante! Le moindre voilier coûte plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de milliers d'euros et il n'y a pas besoin de hisser le pavillon "Riche" pour être repéré comme tel.


Il existe cependant plusieurs moyens de limiter ces risques de piraterie. Le premier est bien évidemment de ne pas se rendre dans les zones à risque. En l'occurrence, nous comptons les éviter, mais il serait dommage de rayer de l'itinéraire l'ensemble du pays et de ne pas voir les magnifiques îles des Roques et des Aves, qui ne présentent a priori pas de risque sur le plan de la sécurité.
Le second moyen est de naviguer en flottille, en évitant surtout de naviguer seul. Le nombre de bateaux et l'entraide qu'il est possible d'en attendre découragent souvent les pirates.
Un troisième moyen est de montrer ostensiblement la présence d'enfants sur le bateau. Il semble que même les pirates aient quelques principes et évitent de prendre le risque de blesser un enfant. Si nous sentons que le fait de mettre le canot gonflable sur le pont ne suffit pas, nous hisserons les enfants au mât (quand nous en aurons un...) !


L’idéal serait donc pour nous d’éviter les ports concernés. La problématique est que ces deux ports sont les lieux où sont situées les autorités d'immigration pour faire la clearance d'entrée au Venezuela… Nous avons entendu parler d’une tolérance de quinze jours pour les Roques, mais avons du mal à la valider. Par ailleurs, les contrôles au Aves semblent très rares. Dernière information, la bouteille de rhum est censée aider la négociation avec les autorités de contrôle…


Pendant que les hommes se tuent à la tâche, les femmes font comme chaque matin l'école. La matinée est éprouvante pour Céline car c'est un jour "sans" pour Julien. Après le déjeuner, tout le monde part en annexe se promener, sauf Julien qui doit encore finir son travail. Je reste avec lui. J’en profite pour effectuer quelques démarches administratives concernant le démâtage et pour avancer sur le blog qui a pris du retard.


La promenade à pied autour de Prickly bay est un peu décevante. A part le chantier, le shipchandler et le bar-restaurant, rien n'est très intéressant aux alentours. Les promeneurs en sont quittes pour visiter le bar qui est une nouvelle fois l’occasion de rencontres. C’est Kathleen, Daniel et Léa, des québécois partis depuis un an sur un monocoque de 44 pieds, avec qui nous sympathisons. Ils décident de nous suivre pendant quelques temps.

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