vendredi 12 août 2011

Voyageur... de port


Nous avons prévu de rester au port jusqu’en début de semaine prochaine afin de finaliser l’avitaillement et de faire faire les derniers petits travaux de préparation du bateau. Nous avons retrouvé Xavier, Anne-Sophie et leurs enfants. Ils projettent de partir le lendemain pour quelques jours visiter la Dominique. Après une nuit au port, nous n’hésitons pas longtemps avant d’accepter ! De plus, Eric, le loueur du bateau, nous fait remarquer que lundi prochain est le 15 août et est donc férié, sans personne pour s’occuper de Kakao. Il faudrait donc attendre au minimum 4 jours avant que les travaux dans le bateau puissent être effectués. Direction la Dominique le lendemain !
Dans la journée, nous faisons quelques courses, achetons du matériel de pêche, et découvrons la nouvelle marque de machine à laver du port du Marin : Marie ! En effet, le pressing qui faisait face au port étant fermé, Céline trouve l’information qu’une femme sur un bateau propose de laver, sécher et plier le linge pour 8 euros par machine.
Nous rencontrons donc Marie, qui est installée un peu plus loin dans le port sur un vieux bateau nommé Perpenard, qui a traversé l’Atlantique et qui à présent ne doit plus beaucoup bouger de sa place au ponton 5… Marie est probablement une de ces personnes qui sont parties de manière plus définitive pour un voyage au long cours. Mais faute de finances, d’envie, de motivation, ou de compagnon pour continuer à partager le projet, le voyage se fige et la vie redevient sédentaire, comme avant le départ, mais loin de chez soi, de sa famille et de ses amis. Il faut alors continuer à alimenter la «caisse de bord ». Le fait de trouver un petit boulot ne fait souvent qu’accentuer la difficulté de repartir.
Marie est loin d’être la seule dans ce cas et nous croisons d’autres « échoués » du voyage au hasard des pontons. Cela rappelle que dans la construction d’un projet, quelque soit sa durée, la préparation de la sortie est primordiale. Sinon, le risque est de se retrouver finalement prisonnier de son rêve de liberté.

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