Saint-Anne

Départ mardi matin de la grande anse d’Arlet pour Saint-Anne, à deux pas du Marin et l’une des plages les plus appréciées. Le Club Méditerranée s’est installé à une de ses extrémités. Il n’y a qu’une quinzaine de miles (1 mile nautique équivaut à 1852 mètres) à parcourir et le vent est contre nous. Résultat : 8 heures de navigation pour 35 miles parcourus !

C’est l’apanage des catamarans : ce qu’ils gagnent en confort et en stabilité, ils le perdent en capacité de remontée au vent. Petite explication pour les non-initiés : le seul moyen d’aller dans la direction d’où vient le vent en bateau à voile est de « tirer des bords », c’est-à-dire d’aller un peu à droite de la direction du vent, puis un peu à gauche et ainsi de suite jusqu’à l’arrivée à destination. Le chemin parcouru, au lieu d’être une droite, sera donc en « dent de scie » et donc bien plus long. La capacité de remontée au vent est indiquée par l’angle que le bateau est capable de faire avec l’axe du vent. Sur un bon monocoque, il est possible d’aller jusqu’à 30° du vent en gardant une bonne vitesse. Sur un catamaran, c’est plutôt 50 à 60° du vent…

Bien entendu, l’autre solution consistait à allumer les moteurs et nous aurions mis 3 heures pour arriver à destination. Mais nous n’aurions pas eu le plaisir de naviguer sous voile, sans bruit mécanique, en affinant le réglage des voiles et du cap en fonction des variations du vent. Nous n’aurions probablement pas eu le plaisir de vivre un moment magique avec une dizaine de dauphins qui ont joué devant nos étraves pendant pratiquement un quart d’heure ! Nous étions tous sur le trampoline (le filet tendu entre les deux coques à l’avant du bateau), parfois à moins de deux mètres d’eux, à les regarder sauter juste devant nous.

Le Diamant sous un grain

Nous avons mouillé en fin de journée en face de la plage de Saint-Anne dans 5 mètres d’une eau turquoise. Nous passons deux jours à un rythme vacances : baignade autour du bateau plage, balade dans le village de Saint-Anne…

L’activité favorite est de sauter dans l’eau du bateau. Clément prend de plus en plus d’assurance et fait même « la toupie » comme son grand-frère. Nous allons pouvoir commencer à dégonfler petit à petit ses brassards.

Les nuits sont un peu plus calmes, même si elles sont encore systématiquement ponctuées d’un ou deux réveils nocturnes, essentiellement des d’Elise ou de Clément.

Nous avons pu lire les commentaires ou mails que vous nous avez écrits. Même si le manque d’accès internet nous limite pour les réponses, cela nous fait vraiment plaisir d’avoir vos petits mots ! Merci à tous.

Autre information, le blog de Ju a lui aussi profité de la connexion Internet pour être mis à jour, avec d'autres photos.