Départ à minuit pour la vraie première navigation de nuit, puisque nous comptons être au port du Marin le soir même, en faisant une pose à midi en Martinique pour laisser les enfants se baigner. La descente le long de la Dominique se fait tranquillement, tantôt à la voile quand le vent est suffisant et parfois au moteur quand Eole n’est pas de la partie. Arrivés au sud de l’île, nous abordons le passage la Dominique et la Martinique avec un vent d’une vingtaine de nœuds et une houle d’environ deux mètres avec une mer assez hachée. Aux Antilles, la navigation entre les îles se fait dans des conditions plus musclées que sous le vent des îles, où l’on est protégé du vent et de la houle. Nous hésitons à prendre un ris, mais Xavier, qui fait office d’éclaireur, pense que nous pouvons garder toute la toile dehors. Nous filons à 9 nœuds (avec des pointes à plus de 10 nœuds !), en pleine nuit (le ciel est nuageux donc il fait bien noir), avec un bateau qui est bien chahuté par la houle et les vagues. C’est vraiment impressionnant !
Pour rassurer les parents, nous avons pris les mesures de sécurité : pas de manœuvre seul et dès que l’on sort du cockpit, nous avons la brassière et sommes attachés. Nous sommes aussi en lien permanent via la VHF avec Kapuera. Julien et Clément sont réveillés par l’ambiance foire du trône. Ils rigolent dans leur cabine à chaque embardée du bateau et font les fous. Verdict un quart d’heure plus tard : ils ont mal au cœur et montent dans le cockpit pour rendre une partie de leur dîner. Ils trouvent ensuite le sommeil dans le cockpit, Clément sur les genoux de Céline, alors que l’aube se lève.
Avec la lumière, la vitesse est moins impressionnante mais le spectacle toujours aussi grandiose !
A l’arrivée sur les côtes de la Martinique, une petite dizaine de dauphins vient nous saluer. Elise, qui a très bien dormi et n’a pas ouvert l’œil de la nuit, est la seule à profiter du spectacle. Julien et Clément continuent de dormir dans le cockpit.
Nous mouillons à l’Anse Noire pour le déjeuner. Les fonds sont magnifiques et nous voyons une multitude de nouveaux poissons.
Nous repartons vers 15 heures pour arriver vers 18h30 au port du Marin, après une journée bien remplie.
Voilà, nous avons effectué notre vraie première navigation de nuit, dans de très bonnes conditions grâce à Xavier et Anne-Sophie, qui ont joué les éclaireurs sur tout le trajet. Merci beaucoup à eux.
Seule perte à déplorer (mis à part le dîner des garçons), ma VHF portable qui s’est décrochée de ma ceinture lors d’une manœuvre. Elle avait beau être flottante, il est illusoire d’imaginer la récupérer de nuit, sur une mer agitée, avec un bateau filant à 9 nœuds et ayant donc fait un bon bout de chemin avant de pouvoir faire demi-tour. Moralité : toujours attacher son matériel en navigation !
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