dimanche 25 septembre 2011

Mouillage désert

Julien, malgré mes conseils, laisse l’hameçon de sa canne à pêche à l’eau pendant le petit déjeuner. Ce qui devait arriver, arriva : l’hameçon se coince sous un rocher et le fil se casse alors que nous devons partir de Tyrell après le déjeuner. Je me mets à l’eau, à la recherche un peu hasardeuse du seau perdu l’avant-veille et de l’hameçon de Julien.
Cette petite promenade est aussi une nouvelle occasion d’observer la beauté des fonds. Je fais la rencontre d’un poisson que je n’ai encore jamais vu. Il est long d’une trentaine de centimètres avec une belle robe blanche et jaune. Quand j’approche à quelques centimètres de lui, en moins d’une seconde, il s’enfonce dans le sable. Après recherche dans nos livres de référence, j’apprendrai qu’il s’agit d’une vive, dont la chair est très appréciée. Malheureusement, à la main, j’avais peu de chance de l’attraper.
Au bout d’une demi-heure, je tombe avec pas mal de chance sur notre seau ! Il dérive doucement par 6 ou 7 mètres de fond. Nous pourrons rendre à Xavier le seau qu’il nous a prêté et nous avons surtout évité de polluer un peu plus la mer avec un nouveau don de plastique.
Un quart d’heure plus tard, la chance me sourit de nouveau car je retrouve l’hameçon de Julien. Il faut avouer que jusqu’à maintenant, notre bonne étoile nous a permis de récupérer plusieurs fois des choses tombées à l’eau au mouillage. Espérons que cela continuera, où que nous arrêterons de tout laisser passer par-dessus bord…

Nous partons en début d’après-midi en direction de Saline Island, au sud de Carriacou. Juste en face de Saline se trouve White Island, un petit îlot qui est à vendre. Si vous avez 500 000$, il est à vous !
Les îles au sud de Carriacou avec au milieu White Island

C'est pour vous!

Votre rocher pour la petite escalade du matin...

... et les cocotiers pour la promenade de l'après-midi.

Nous mouillons les bateaux devant la plage de Saline. Nous sommes seuls à ce mouillage isolé. Si nous ne naviguions pas à deux bateaux de concert, nous serions réellement seuls au monde !
Un Bernard lhermitte géant habitant un lambi. Le seul habitant de Saline rencontré...


Le mouillage n’est pas large car après la plage, la profondeur est d’environ un mètre cinquante sur quelques dizaines de mètres de large, puis il y a un tombant jusqu’à une quinzaine de mètres, avec beaucoup de courant. Nous mouillons donc dans moins de deux mètres d’eau. En plongeant sous la coque, c’est impressionnant de voir quelques dizaines de centimètres d’eau sous la coque !
Attention! Ca va toucher!


Après une petite visite alentour, il n’y a pas de rocher ou de patate de corail importante qui pourrait endommager les coques suite aux mouvements du bateau autour de son ancre. Petit aparté, la zone que peut couvrir le bateau, qui pivote autour de son ancre en fonction de la direction des courants ou du vent, s’appelle la zone d’évitage. C’est au maximum, si l’ancre ne dérape pas, un cercle dont le rayon est la longueur de chaîne mouillée et dont le centre est l’ancre (désolé, c’est pour les matheux !).

Pendant que les enfants vont se baigner et visiter White Island (en comptant s’ils ont assez d’argent de poche pour l’acheter), j’entreprends de nettoyer les coques de Kakao. En effet, depuis deux mois que nous avons embarqué, je n’ai encore jamais nettoyé le dessous des coques. Malgré les peintures spéciales utilisées sous la ligne de flottaison (appelées « antifouling »), les algues et coquillages de toutes sortes ont commencé à coloniser les soubassements de notre maison.
Je passe environ deux heures à passer l’éponge sur les coques… Et il y en a encore qui osent dire que j’ai la belle vie ! Un point positif tout de même, je sens bien, qu’à force, mes capacités d’apnée s’améliorent petit à petit. Je partais cependant d’assez loin…

A la tombée du jour, cet endroit idyllique perd temporairement de son charme par la découverte des principaux habitants de Saline : les moustiques ! La nuit sera parfumée à l’anti-moustique, mais malgré tout un peu piquante…

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