jeudi 22 septembre 2011

Le trou à cyclones

Nous avons passons une bonne nuit, juste un peu perturbée par le bruit d’une bouée contre les coques. Nous avons mouillé près de la plage et avec le changement de direction du vent, nous avons vu la veille au soir que nous étions un peu proches de cette bouée, mais il n’était pas très raisonnable de changer de mouillage en pleine nuit. De plus, celle-ci étant en caoutchouc, elle ne risquait pas d’abîmer les coques de Kakao.
A la fin de notre petit déjeuner, nous voyons arriver un petit chalutier. C’est tout simplement le propriétaire de la bouée qui vient amarrer son bateau ! Il nous le demande très gentiment et je me demande même s’il n’a pas attendu le matin que nous soyons éveillés pour venir. Je ne suis pas certain que la méthode aurait été la même avec un pêcheur breton (je n’ai bien entendu rien contre les Bretons !)…

Nous partons après le déjeuner pour Tyrell Bay, à une toute petite heure de navigation (nous faisons vraiment des sauts de puce ces derniers temps). La canne de traîne tire très fort, puis plus rien. Nous ne saurons jamais si c’était des algues ou un espadon…
Nous sommes au grand largue (une allure presque vent arrière) et devons effectuer un empannage pour changer de direction. Le principe, pour ne pas abîmer le gréement, est de border la grand voile lors du changement d’amure, afin que la bôme ne passe pas violemment d’un bord à l’autre. Le vent n’étant pas trop fort et portant mes mitaines, je le fais à la main. Pas de soucis pour border, mais le départ sur l’autre bord est un peu plus rapide que prévu et l’écoute glisse un peu en dehors des mitaines. Mes mains chauffent un peu pour arrêter l’écoute. J’en suis quitte pour quelques brûlures superficielles aux dernières phalanges. Je ne comprends pas, il n’y avait pas de souci sur mon optimist !
Nous arrivons dans l’immense baie de Tyrell, où il y a déjà beaucoup de bateaux au mouillage. Mais il y a encore de la place. Nous ne sommes probablement pas les seuls à avoir eu l’idée de venir là avec les risques de la météo. En effet, Tyrell Bay est un des meilleurs refuges en cas de cyclone. Au nord de la baie, il y a un passage pour s’enfoncer dans une mangrove et être relativement à l’abri du vent et surtout de la houle et des vagues.
Tyrell Bay
Ce n'est pas que nous voulons boire... on est obligés!

Xavier ayant besoin de sortir Kapuera de l’eau pour changer un joint d’embase de son hélice tribord, nous partons à la recherche de Monsieur Weber, près du chantier de carénage. Nous rencontrons une personne qui vient de descendre en voiture au chantier et à qui nous demandons s’il connait monsieur Weber. Cela ne lui dit rien, mais en lui donnant son prénom (Dominique) et en indiquant qu’il est français, il nous dit que bien sûr, il connaît Dominique depuis 25 ans, qu’on l’appelle Obelix et nous emmène chez lui à une centaine de mètres. Le nom de famille, ça ne sert à rien !

Le soir, Julien pêche une grosse carangue. Céline la vide après le coucher des enfants, à la lueur des étoiles. Alors qu’elle lance le seau à l’eau pour rincer les marches, elle remonte la ficelle… sans le seau au bout ! Nous avions déjà perdu le premier seau en navigation et nous n’en avions que deux. Nous nous retrouvons donc sans cet ustensile indispensable sur un bateau. Il va falloir en trouver un rapidement…

Nous avons tout de même une très bonne nouvelle pour ce mouillage : Anne-Sophie a pu récupérer le code d’une bonne connexion wifi.
Le paradis du navigateur!


Nous en profitons pour avoir des conversations vidéo avec les grands-parents, le meilleur ami de Ju, et quelques amis. Cela fait du bien de voir tout ce monde !

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