jeudi 21 juin 2012

Vivement la pluie!


Nous avons passé une bonne nuit. Le volcan ne s’étant pas réveillé, nous non plus. Nous levons l’ancre et longeons la côte Sud de Montserrat pour voir la ville de Plymouth dévastée. Le spectacle est impressionnant. Un épais nuage de soufre descend le long d’un des versants.
La Soufrière de Montserrat


Nous pouvons observer de profondes tranchées sans doute creusées par les coulées de lave. Plymouth est une véritable ville-fantôme!

Nous pensions avoir besoin du moteur pour nous aider à rejoindre la Guadeloupe mais le vent est finalement assez bien orienté et nous pouvons faire route seulement à la voile. Nous ne sommes pas certains d’arriver à Deshaies, mais nous nous laissons la possibilité d’arriver un peu plus bas sur la côte Guadeloupéenne. Nous n’en sommes pas encore à aller où le vent nous pousse, mais nous utilisons de plus en plus souvent le mode «vent» de notre pilote automatique. Le principe est simple: au lieu de suivre un cap donné, celui-ci dirige le bateau pour conserver un cap constant par rapport au vent. La route ne sera pas forcément directe pour arriver à destination mais les voiles ont l’avantage de rester correctement réglées.
Les vents étant déviés à l’approche de la côte sous le vent de la Guadeloupe, nous avons le choix entre terminer la dernière heure au moteur pour rejoindre Deshaies ou continuer à la voile plus vers le Sud, au prix d’une bonne heure et demie supplémentaire de navigation. Nous choisissons cette dernière option.
Nous arrivons en fin d’après-midi à l’Ilet Pigeon au sein de la «Réserve Cousteau». Sur la dizaine de bouées disponibles, seules deux sont autorisées pour les bateaux de plaisance. Comme nous sommes hors-saison touristique, un des deux bouées est disponible. Elle est un peu proche des rochers, mais en mettant une patte d’oie courte, nous aurons quelques mètres de marge même si le bateau tourne pendant la nuit.
Ilet Pigeon


Les rochers ne sont pas loin!

Cette navigation clôture ces trois jours un peu chargés en miles de retour vers la Guadeloupe. Le pont de Kakao est bien salé. Une brume Saharienne a aussi déposé une mince couche de sable et nous en venons à souhaiter une bonne averse pour rincer le bateau. Tous les messages que nous recevons nous indiquent que le beau temps se fait attendre en métropole et nous avons un peu honte d’attendre la pluie…

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