Nous passons le long d’une succession de rochers qui semblent taillés à la serpe et dont les dômes touffus sont prolongés par des façades abruptes posées sur l’eau. Des cavités plus ou moins profondes marquent certains flancs. La végétation qui recouvre ces roches est impressionnante. Il semble impossible d’y pénétrer et le relief de ces excroissances termine d’interdire tout débarquement. Il est aisé de comprendre pourquoi ces rochers sont le royaume des oiseaux qui ne craignent pas la colonisation humaine.
Ce qui est moins aisé,
c’est de motiver nos trois bambins à faire l’école dans ce cadre magnifique...
Mais ils s’y mettent, en traînant quand même un peu les pieds.
L’après-midi, nous allons
faire une longue promenade en annexe autour des roches qui nous entourent. Nous
découvrons de minuscules îlots sur lesquels les enfants aimeraient bien
débarquer, puis longeons les falaises abruptes d’immenses rochers pour admirer
la végétation tombante qui effleure l’eau ou avance un peu dans les
anfractuosités sombres qui forment des grottes dans ces roches.
Nous ne nous lassons pas d’admirer les différentes espèces d’oiseaux qui ne semblent pas effrayés par notre petite embarcation.
"Le" cailloux des enfants |
Kakao, seul au monde... |
Une frégate sur un arbre perchée... |
Nous ne nous lassons pas d’admirer les différentes espèces d’oiseaux qui ne semblent pas effrayés par notre petite embarcation.
A notre précédent
mouillage, nous apercevions quelques petits bateaux de touristes venus visiter
le site, mais ici, les seules embarcations sont les barques de quelques
pêcheurs à la crevette qui étendent leurs filets autour de nous.
A la fin de la journée,
nous nous retrouvons seuls dans ce paysage magnifique. C’est impressionnant de
penser qu’il n’y a pas un humain à des kilomètres à la ronde. En effet, la
partie Ouest de la côte Sud de la baie de Samana est recouverte d’une épaisse
végétation tropicale et pas un seul village n’existe dans cette partie. Nous
avons une réelle impression d’être seuls au monde.
Sur Kakao, les enfants ont
décidé de faire du pain. Ils fabriquent chacun leur petite miche et la
personnalisent avec du sésame ou des paillettes de chocolat. La levure devait
être un peu passée et leurs pains ne lèvent pas. Ils sont ravis car c’est comme
ça qu’ils le préfèrent! Ce sont sans doute les précédentes performances
culinaires de leur père qui leur ont donné ce goût si raffiné pour les pains de
combat…