samedi 5 novembre 2011

Trop de touristes

Nous nous réveillons en croyant avoir perdu Ann’Julie. Nous étions côte-à-côte la veille au soir et ce matin il n’y a plus personne à côté de nous. En émergeant complètement, nous découvrons Ann’Julie trente mètres derrière nous. Ils ont dérapé. La configuration des lieux et le peu de bateaux au mouillage ne rendait pas dangereux ce dérapage. Nous échangeons cependant avec Bertrand sur les techniques de mouillage et cela confirme que notre rituel de mettre les moteurs en marche arrière une fois le mouillage pris pour vérifier la tenue de l’ancre est une bonne habitude.


Quand nous sommes arrivés au mouillage la veille, un bateau à moteur, type vedette de pêche au gros, était ancré. Ce matin, c’est trois nouveaux bateaux du même genre qui nous rejoignent au mouillage.


Cette île est a priori un des lieux où les riches Vénézuéliens viennent passer le week-end. Nous voyons aussi passer des barques pleines de touristes et de planches dans un sens, puis ces mêmes touristes sur les planches dans l’autre sens. Tout cela confirme le côté touristique du lieu.

Nous jouons les marins associables et quittons notre mouillage pour rejoindre les îles d’Espenqui et de Sarqui, à trois quart d’heures de navigation.



Nous mettons nos lignes à l’eau. Un poisson mord au bout de vingt minutes. Julien commence à mouliner, mais dans une série de sauts en dehors de l’eau, le poisson réussit à se décrocher de l’hameçon et à échapper à notre poêle.


Nous arrivons dans une belle petite baie entourée de barrières de corail, sous le vent de Sarqui. Le mouillage est déjà occupé par quatre voiliers et nous nous glissons entre le dernier voilier et la barrière de corail.




Nous sommes dans trois mètres d’eau mais mettons plus de chaîne que nécessaire pour être certain de ne pas déraper vers les coraux. Nous sympathisons sur la plage avec l’équipage d’un catamaran français, le « Black Pearl ». Ils sont depuis huit mois en navigation dans les Antilles et comptent passer Panama en mars prochain pour continuer dans le Pacifique. Leur programme est sur quatre ou cinq ans.


De retour sur le bateau à la tombée de la nuit, j’empreinte la canne à pêche de Julien pour faire quelques lancers. Au troisième, la canne plie fort et le moulinet commence à se vider à toute vitesse. Je freine légèrement le moulinet, mais laisse quand même partir le fil, de peur qu’il se casse. Julien qui a accouru n’a d’yeux que pour son fil qu’il attend avec angoisse de voir casser. Je ne sais pas ce que j’ai attrapé, mais ça à l’air d’être gros ! Arrivé presque à la fin du moulinet, je réussis à le freiner assez pour arrêter qu’il se dévide. Je commence alors à essayer de remonter le poisson. La canne plie à 90° à chaque fois que je ramène le poisson et Julien s’inquiète à présent aussi pour sa canne. Le poisson passe d’un bord à l’autre du bateau mais nous n’arrivons toujours pas à l’apercevoir. Enfin, au bout d’un quart d’heure de lutte, nous prenons dans l’épuisette une belle carangue à plume. Elle fait 60 centimètres et pèse 6,5 kilogrammes.


Avec la canne pour enfants de Julien et d’Elise, c’est vraiment la limite de ce que nous pouvons pêcher!

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