jeudi 3 novembre 2011

Parfum gasoil

Nous voyons arriver ce matin au fond de la baie une sorte de barge bleue ressemblant à ce qui nous a été décrit comme bateau avitaillant l’île en essence.


Je me rends sur place en annexe pour vérifier si c’est le bon bateau. J’arrive à comprendre tant bien que mal que c’est bien ce bateau qui peut fournir du diesel (je vois un tuyau avec un compteur), mais qu’il n’est pas possible de savoir à partir de quelle heure cela sera possible. Avec le départ de Patrick, nous avons perdu notre principal interprète. Avec notre faible niveau d’espagnol, il n’est pas toujours aisé de communiquer…


Vu l’emplacement auquel est amarré la barge, il ne semble pas possible de venir se mettre à couple (les deux bateaux l’un contre l’autre) avec Kakao. Il va donc falloir transporter le diesel dans des bidons. J’ai deux bidons de vingt litres, et quatre bouteilles d’eau vides de cinq litres. Il va falloir récupérer environ 200 litres de diesel, donc je vais devoir faire quelques allers-retours (je laisse les copains et copines d’Elise et de Julien savoir combien il faudra en faire…).
Nous levons l’ancre de Kakao pour nous rapprocher de la barge. Plusieurs petits bateaux se sont rendus près du bateau-avitailleur avec de gros bidons à leur bord. Ils sont amarrés à la queue-leu-leu juste à côté.


Je prends l’annexe et m’amarre derrière environ six bateaux. Plusieurs barques à moteur arrivent et se mettent à couple de la barge pour récupérer des cartons, mais pas un seul ne prend d’essence. Au bout d’une demi-heure, personne n’a bougé dans la file. Bertrand, qui était à terre avec les enfants, vient ancrer Ann’Julie près de Kakao et me rejoint avec son annexe. Je lui demande s’il peut se renseigner sur le temps d’attente car j’ai peur que cela soit très long. Il discute deux minutes avec une personne de la barge, puis me fait signe de venir. La queue est en fait pour ceux qui veulent de l’essence et pour l’instant c’est du diesel qui peut être servi.


Bertrand n’a pas de bidon mais une dizaine de bouteilles d’eau de cinq litres. Nous commençons donc à remplir nos bidons, à revenir à nos bateaux et à verser le contenu des bidons dans les réservoirs. Puis nous retournons à la barge pour recommencer.




Entre le remplissage des bidons, et celui des réservoirs, nous avons du diesel partout et le bateau est lui aussi maculé. Au dernier voyage, nous payons nos 430 litres de gasoil 350 bolivars. Suivant le change pris comme référence, cela fait le litre de gasoil entre 5 et 15 centimes d’euro !
Quand on prend du diesel, on est surveillé!


Après un déjeuner rapide aux effluves de gasoil, Bertrand et moi passons le début d’après-midi à nettoyer bateaux et annexe pendant que les enfants jouent sur la plage.
En fin d’après-midi nous allons faire les courses au supermarché que nous espérons achalandé grâce à l’arrivée de la barge. C’est bien le cas car les étals vides ont fait place à de nombreux fruits et légumes. Les congélateurs sont remplis de viande. Nous achetons surtout des produits frais qui commençaient à nous manquer.
Le soir, nous allons déguster sur Ann’Julie des langoustes achetées à des pêcheurs dans l’après-midi. Préparées au barbecue et arrosées d’un petit vin blanc chilien, elles se laisseront manger avec plaisir. Nous retournons sur Kakao avec Aurore, invitée pour la nuit à dormir avec Elise.

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