samedi 19 novembre 2011

Le grand départ

Nous avons de la chance car la barge d’avitaillement en diesel arrive ce matin. Nous pouvons faire le plein des réservoirs et prévoir environ 90 litres de réserve dans des bidons. Nous avons donc en tout 350 litres de gasoil, ce qui est suffisant pour aller jusqu’à Grenade avec une marge correcte.

Anne-Sophie vient à bord de Kakao pour faire un peu d’internet car elle n’arrive pas à capter correctement sur Kapuera. Elle n’arrivera pas à transférer les poésies des enfants pour le CNED, mais nous aurons profité à fond des derniers moments ensemble. En effet, nous quittons Kapuera pour longtemps car s’ils changent de programme, nous les croiserons peut-être en juillet en Martinique, mais sinon, nous ne les reverrons pas avant leur retour en France mi-2013. Nous avons partagé plein de bons moments et nous sommes beaucoup attachés les uns aux autres ces derniers mois. Nous avons aussi passé de très bons moments avec Martine et Alain que nous avons beaucoup appréciés.
Nous sommes aussi tristes de quitter l’équipage de Perséides qui va continuer sa route vers le Pacifique pour terminer en 2015 en Australie.
Après le déjeuner et la fin des préparatifs, nous passons sur Perséides et sur Kapuera pour les adieux. Le temps est un peu humide pour les yeux…

A 15 heures, nous levons l’ancre, hissons les voiles et partons pour nos deux ou trois jours de navigation.
Les adieux à Kapuera...

...puis ceux à Perséides...

...et enfin ceux aux Roques

L'équipage est prêt pour la "grande" traversée


Une fois sortis de l’archipel, nous rencontrons une petite houle d’un mètre cinquante qui fait un peu taper le bateau, mais sans excès. Le vent est orienté un peu au nord et porte dans les voiles, ce qui nous permet d’avoir une vitesse honorable et d’appuyer les moteurs. Nous avons entre un et deux nœuds de courant dans le nez et il est bien de pouvoir avancer entre sept et huit nœuds (donc cinq ou six nœuds de vitesse réelle) pour ne pas trop allonger la durée de la navigation.
Les enfants ont un peu mal au cœur et Ju préfère ne pas garder son déjeuner… Elise et Clément s’endorment vite et ne semblent pas perturbés par le vacarme des vagues qui tapent sous la nacelle. Julien, une fois vidé, s’endormira lui aussi. Cela bouge trop pour que nous mangions et il n’y aura pas de réel dîner.

Avec l’arrivée de la nuit, le vent a un peu forci et s’établit entre 13 et 15 nœuds, avec quelques rafales à 20 voire 25 nœuds. Mais la mer reste assez belle et le ciel sans lune est bien découvert. L’absence de stress sur les conditions de mer permet d’admirer un magnifique ciel étoilé. Avec la musique à fond, seul personne éveillée sur le bateau au milieu de la mer, c’est un moment magique où il est facile de laisser vagabonder ses pensées et de se laisser aller à une béate contemplation.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire