2012 en décalé

Nous levons l’ancre juste après la classe pour aller nous amarrer à la marina d’en face. En arrivant, nous avons la surprise de retrouver Elysée et Sophie, qui sont juste en face de nous au ponton! Nous discutons un peu avec eux puis allons manger au restaurant, repas promis depuis quelques jours aux enfants. Les cuisiniers sont visiblement assez occupés par la préparation du menu du dîner de la Saint-Sylvestre car le service est très long et les enfants ont étonnamment du mal à rester assis pendant deux heures…

Nous arrivons tout de même à terminer notre repas vers 15h30 et allons visiter l’aquarium qui est situé à une petite demi-heure de marche. Nous y retrouvons une partie des poissons que nous avons rencontrés jusqu’à maintenant lors de nos sorties PMT, avec des explications intéressantes sur leurs habitudes et environnement.

Nous pouvons aussi admirer certaines espèces que nous n’avons pas encore rencontrées comme des requins, des murènes vertes ou encore des rascasses volantes.

C’est d’ailleurs plus rassurant de les voir dans un aquarium qu’à quelques centimètres de soi sous l’eau…

En fin de journée, nous commençons à échanger quelques vœux avec la métropole qui est déjà en 2012. Nous enchaînons sur le repas du réveillon avec les enfants sur le bateau, mais nous calerons vite, ayant terminé le déjeuner assez tard.

Les enfants ne tiennent pas jusqu’à 2012. Ils sont déjà endormis quand minuit sonne et que nous pouvons admirer avec Céline les feux d’artifice qui étincellent autour de la marina.

Le bateau italien voisin nous offre très gentiment deux verres de champagne. Nous pensions que l’ambiance serait un peu plus festive dans la marina, mais c’est finalement assez calme et nous n’avons pas dansé comme des fous sur les pontons. Ce sera pour l’année prochaine, sans les pontons!

Repérages

Nous restons tranquillement au mouillage aujourd’hui. Nous allons dans l’après-midi réserver une place à la marina pour le lendemain et prendre des renseignements pour visiter l’aquarium de Pointe-à-Pitre.

Pour aller à la marina, il faut traverser le chenal où passent des paquebots de près de 10 étages!

Au moment de partir de Kakao, Clément tombe à l’eau en montant dans l’annexe. Il ne s’est fait aucun mal, mais a eu bien peur. Nous espérons que ce sera assez pour être dorénavant un peu plus calme lors des différents transbordements…

En nous promenant le long de la baie, nous pouvons nous mettre l’eau à la bouche en lisant tous les menus des restaurants. La zone est très touristique et les références à la route du rhum, dont Pointe-à-Pitre est l’arrivée, sont omniprésentes. Nous voyons au mouillage à l’entrée de la marina les trimarans Actual et Maître Jacques, déjà en bonne partie dégréés. La population que nous rencontrons est en majorité blanche, probablement lié aux vacances en cours. L’ambiance est très « Côte d’azur » et donc pas très dépaysant…

Séance de pêche avant la douche du soir

Un dîner calme...

Big ice cream

Pendant notre petit-déjeuner, nous voyons arriver dans la baie des Saintes le paquebot à cinq mâts que nous avions vu dans la baie du Marin.

Il prend de la place dans la petite baie et il faut lui raser les moustaches pour sortir de l’archipel.

Nous remontons au près le long des côtes de Basse-Terre et nous pouvons voir la Soufrière la tête dans les nuages. La mer n’est pas trop agitée et Céline peut de nouveau faire la classe en navigation.

Julien au travail...

...Clément aussi...

...et Elise, presque!

Nous prenons un rapide déjeuner en fin de navigation avant de mouiller à l’entrée de la rade de Pointe-à-Pitre.


Nous allons ensuite en annexe aux pontons de la marina pour prendre des renseignements sur les festivités prévues pour le jour de l’an. Visiblement, il n’y a pas beaucoup d’événements prévu pour la Saint-Sylvestre car c’est surtout le carnaval qui occupe les calendriers. Il débute le jour de l’an et durera plusieurs semaines. Nous passons aussi à la voilerie de la zone technique prendre rendez-vous pour déposer la grand voile.

Nous prenons ensuite une glace avec les enfants. Nous trouvons le prix un peu élevé, mais rapporté à la taille des boules, c’est plus correct. En effet, le format est plutôt à l’américaine et les enfants n’arriveront pas à terminer.

Visite aux Saintois

Nous quittons la Dominique après le petit-déjeuner pour rejoindre les Saintes, au sud de la Guadeloupe. Le vent est établi à une petite vingtaine de nœuds et la mer est belle, ce qui nous offre de nouveau une navigation agréable.

Nous arrivons dans l’archipel des Saintes par une des passes sud. Nous passons près des rochers et le dégradé de couleurs entre l’ocre jaune des roches et les turquoises de l’eau sont magnifiques.

La technique de Julien pour savoir d'où vient le vent...

Nous mouillons au pied du « Pain de sucre », face à l’hôtel du Bois Joli.

L'hôtel du Bois Joli

Le "Pain de sucre"

Les enfants se baignent du bateau et nous pouvons vérifier que Julien a plus de souffle que Céline car au jeu de celui qui souffle le plus fort dans la frite trouée, c’est lui qui fait boire la tasse à sa mère!

J’admire des kite-surfeurs dans la baie qui peuvent débuter en se faisant ramener par l’annexe du moniteur quand ils sont trop loin. Je montre à Céline que certains ont la chance d’avoir une aide pour s’adonner à leur sport favori! Plus sérieusement, je me dis que je vais prendre quelques renseignements sur le prix de ces cours et peut-être en prendre quelques-uns pendant les deux mois que nous allons passer en Guadeloupe, afin d’arriver à remonter au vent et à pouvoir en faire dans plus de spots que jusqu’à présent.

En fin de journée, je fais une coupe de printemps, enfin d’hiver antillais, aux deux garçons qui retrouvent des têtes de jeunes premiers.

Cela mord beaucoup plus...

...avec les cheveux courts!

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt

Nous avons une navigation de 55 miles à faire dans la journée et nous souhaitons ne pas arriver de nuit à Portsmouth, au nord de la Dominique. Nous nous levons donc à 5h30 pour quitter le mouillage à 6h, en même temps que le lever du soleil.

Le canal de la Dominique est un peu agité mais un vent établi entre 18 et 23 nœuds nous permet tout de même d’avancer assez bien. Le vent et les vagues sont de travers et nous avons droit à quelques douches salées dans le cockpit. Nous gardons deux ris à la grand voile et un génois réduit durant toute la traversée du canal. Nous arrivons tout de même à marcher à environ 8 nœuds. Je me rends compte de certains renforts des points d’écoute de ris sur la grand voile ont des déchirures. Cela n’empêche pas de naviguer sous voile, mais je fais attention à ne pas forcer sur les ris et nous prévoyons de donner la voile à réparer à notre arrivée en Guadeloupe.

Nous voyons des grains passer à côté, mais nous faisons finalement toute notre traversée au sec. Tout le monde prend plaisir à naviguer de nouveau et d’autant plus à la voile pour sentir le bateau glisser sur l’eau sans bruit de moteur. Nous remontons la Dominique à l’abri de la houle mais suffisamment au large des côtes pour avoir du vent. Le bateau file bien et est assez stable pour que la classe soit assurée.

En arrivant, nous retrouvons les boy-boats que nous avions rencontrés en août et qui étonnamment se souviennent de nous. Dans la baie est mouillé un yacht qui a un énorme toboggan gonflable sur un de ses bords. Les enfants sont émerveillés et nous demandent quand nous pourrons acheter un tel yacht. Nous leur répondons qu’il faudra malheureusement changer de parents pour cela…

Eole nous a permis d’arriver en début d’après-midi dans la baie de Portsmouth et la classe étant terminée, nous pouvons nous rendre à la plage. Les enfants se baignent et profitent d’une corde attachée à un cocotier permettant de faire Tarzan avant de se jeter dans l’eau.